Bruno Gavard

Bruno Gavard

J’ai souhaité par devoir de mémoire, retourner dans le camp de concentration de Mauthausen, ou mon père fut emprisonné au départ d’un convoi à Compiègne du 16 avril 1943 jusquà la fin de la guerre le 5 mai 1945.

Mauthausen , à 22 kilomètres de Linz, la ville natale d ‘Adolf Hitler, « forteresse … à la fois blockhaus et acropole. Murailles de géant -granit et béton – dominant le Danube. D’étranges éperons coiffés de chapeaux chinois ; barbelés et porcelaine tressant un infranchissable réseau électrique de protection. Dans le ventre de la colline, l’homme a ouvert une carrière. Le fond du cratère est relié à la lèvre du volcan par un escalier de 186 marches taillé dans la falaise, marqué par la sueur et le sang de milliers de morts. « Le grand escalier » qu’il faut gravir, chargé de pierres, dans la bousculade du pas de course, sous les coups de crosse ou de gummi (matraque), tous les jours par tous les temps, avec sa faim, avec sa soif, ou avec sa peur, que l’on soit trop jeune ou trop vieux, agonisant ou convalescent. Mais Mauthausen, camp d’extermination par le travail, c’est aussi le camp d’extermination « par traitements plus raffinés et secrets ».

 Ce texte est tiré du livre de Christian Bernadac, « les 186 marches »

A partir du témoignage de centaines de déportés, l’auteur l’auteur a retracé la vie et la mort quotidienne de Mauthausen.

Lieu d’exposition
AMAC
10 rue Albert André Huet
02 35 42 38 69
Horaires d’ouverture
Lundi / 14 – 18h
du mardi au vendredi / 9h-11h30 / 14h-18h
Le samedi  / 9h-11h

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