FLORA ELIE

Black Out / Ouagadougou 

Galerie La Cymaise – du 1 avril au 30 avril
1 rue de Montmorency, Le Havre

Horaires
vendredi 17h 19h – samedi 15h – 19h

Instagram : flora.elie
Site : www.floraelie.com

Diplômée en Histoire de l’Art et Valorisation du Patrimoine, j’ai exercé plusieurs métiers avant de se lancer comme photographe freelance à la suite d’un voyage en solo de 8 mois en Asie. Passionnée de voyages, autodidacte, je nourris mon regard photographique de mes expériences, des rencontres sur le terrain et de nombreux workshops. Je travaille dans une démarche à la croisée de la photo documentaire et du voyage, portant une attention particulière aux modes de vie traditionnels ainsi qu’à la spiritualité, offrant dans mon travail photographique un regard ethnographique dans lequel l’esthétisme garde une place d’importance. En témoignant des modes de vie des pays que je visite, je cherche à mettre en lumière les spécificités des cultures dans un monde qui tend à s’uniformiser. Je collabore également avec des compagnies artistiques (arts de rue, cirque et théâtre) en France, au Burkina Faso et en Egypte, ainsi qu’avec des travailleurs sociaux tel que le Samu Social dont j’ai commencé à documenter le travail auprès des enfants des rues au Caire. Après avoir vécu en France, en Italie et en Inde, je réside maintenant entre Le Havre, en France, et Le Caire, en Egypte. J’intègre l’Agence Hans Lucas en novembre 2021. Si je travaille surtout pour des documentaires ou des shooting de compagnies artistiques, mon travail personnel porte en grande partie sur les ambiances de nuit. Lorsque j’arrive au Burkina Faso, c’est la première fois que je foule les terres de l’Afrique de l’Ouest, sans savoir vraiment à quoi m’attendre. Et dès mon arrivée, dès la première nuit passée à Ouagadougou, l’environnement nocturne me fascine. Le quartier où je loge, Gounghin, est pratiquement totalement plongé dans le noir car l’éclairage public est absent. Une atmosphère aux antipodes de nos villes occidentales où l’on parle plutôt de pollution lumineuse. Ici, seuls les phares des voitures, les lumières des quelques échoppes et maquis ici et là, parfois un petit feu en pleine rue où l’on fait bruler des ordures, permettent de distinguer les personnes, ce qui se passe juste à côté ou un peu plus loin. Partout autour de moi des tableaux étranges, mystérieux, apparaissent. La vie se révèle par bribes fugaces, les différentes sources lumineuses amenant instinctivement le regard à balayer la scène, allant d’une lumière à une autre. Cherchant ce qui se cache, scrutant. Des sentiments variés émergent. Car l’atmosphère qui se crée à partir de ce que la nuit nous révèle, nous laisse voir, peut tout aussi bien nous apporter un sentiment de tension, d’électricité, ou même de calme. Pour cela, la nuit est mon terrain de jeu favori car je fais totalement partie de mon environnement, enveloppée dans l’obscurité qui m’entoure. Mes sens, mes sensations, mes peurs aussi, sont plus aiguisés, prêts à sauter à la surface en fonction de l’endroit où je me trouve et de ce que je vois. Ce sont ces moments furtifs, où mon état d’esprit intérieur surgit et où je le fixe par un déclenchement instinctif, viscéral. 

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