Marion Brossard

C’est un endroit qui meurt. Un lieu où ses rêves et ses cauchemars se sont noués intimement, laissant place à une odeur d’humidité et de vieille mort.

Comme un souvenir qui s’estompe, le papier peint jauni lui sert de sujet photographique.

Elle est suivie par quelques fantômes coincés dans une toile d’araignée qu’elle n’aurait pas du frôler.

C’est grand, c’est très grand et en même temps elle connaît si bien les secrets de ce lieu, que sa cartographie et ses recoins sont gravés dans sa chair.

Les pièces sont vides, des moutons de poussière se déplacent sur le sol à la manière d’un petit western, seul quelques craquements viennent rompre le silence monacal de la bibliothèque vide de tous les livres et de la joie qu’elle contenait.

Cette maison était l’écrin de son enfance et de son adolescence.

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Marion Brossard vit et travaille au Havre depuis quelques semaines.

Diplômée des Beaux Arts de Lorient en 2011.

Lieu d’exposition

David Hauguel

« C’est l’été.

On pourrait faire une balade le long du fleuve.

S’enfoncer un peu dans les terres, mais sans jamais quitter son cours du regard.

Se trouver un petit coin bien tranquille, quelque part de l’autre côté de l’eau… »

Pour cette série de photos je suis équipé de mes vieux Canon AT-1 et A1. Les films sont des émulsions couleur C41 dont la date est expirée depuis des lustres. Je les développe ensuite en chimie noir et blanc selon une charte approximative, d’où la teinte verdâtre ou brunâtre de certaines photos. Les tirages sont numériques. Eté 2015.

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En savoir plus :

http://activitesparanormales.tumblr.com

Lieu d’exposition

La Glacière

Loreleï Buser Suero

« Regarde moi » est une série de portraits photographiques de personnes atteintes de maladies plus ou moins graves, d’handicaps physiques et mentaux plus ou moins marqués. Avec ce projet Loreleï Buser Suero cherche à mettre le spectateur face à des personnes, dont, par gêne, on évite souvent de croiser le regard parce qu’il pointe une différence difficile à accepter. Pourtant les personnes photographiées ont toutes exprimé l’envie d’être regardées au même titre que tout un chacun.

Cette exposition est construite comme une invitation à un échange qui surmonte les différences à travers le médium de la photographie.

« Look at me » is a series of portraits of people suffering from mental or physical illness, in mild to serious conditions. In this project, Lorelei Buser Suero wants to put the viewer in a place where he has to face what he would commonly avoid, acting so out of self-consciousness. Facing the portraits of these different men and women might be found disturbing, and it is precisely the point here . « Look at me » : because the people depicted in this series all expressed the desire to be looked at, just as everyone would.

This exhibition is an invitation to overcome differences and exchange with each other through the photographic medium.

Vincent,brule MarieFrance,cancerseinMagali,IMC

Biographie

Loreleï Buser Suero est née en 1993 en France. Diplômée et Major de la promotion 2014 de l’école de photographie EFET, elle s’intéresse et photographie tout ce dont on ne parle pas assez, aujourd’hui, dans les médias. En autre, les handicapés, dont elle consacre la plupart de ses projets. La rencontre et le partage avec les personnes qu’elle photographie l’a passionne et lui donne la certitude que le regard des gens peut changer.

Lorelei Buser Suero was born in France in 1993. She graduated, top of her class, from EFET school of photography in 2014. With her images she choses to focus on the people and subjects the media, nowadays, rarely cover. Amongst other topics, she dedicates part of her work to the condition of disabled people and the way they are perceived in our society. Meeting and sharing with the people she portrays is what appeals to her the most, giving her the intimate feeling that things can be changed.

Pour en savoir plus :

www.loreleibusersuero.com

Lieu d’exposition

Art Hôtel

Denis Davoult

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Contact : denisdavoult@free.fr

Lieu d’exposition

Production Autre

22, rue de Fontenoy – 76600 Le Havre

Horaires d’ouverture

vendredi 14h/19h

samedi 10/12h – 14/19h

et sur RDV au 0607483657

Karin Crona

 Vertigo Fall

L’automne est une chute

rêveuse et mélancolique.

une femme se perd.

Cette série est l’autopsie d’une solitude. Errant à des endroits aléatoires, souvent inconnus, je me focalise sur des éléments qui évoquent mon état d’esprit, comme si c’étaient des signes prémonitoires.

Chaque image raconte un poème. Fermées sur elles-mêmes, attachées dans une chaîne hypnotique, ce sont les pensées en boucle d’une femme au milieu de sa vie.

Un autoportrait sert de départ pour ce point de vue sur l’ordinaire. A travers la prise de vue, je protège mes pensées et finalement moi-même de la disparition.

Pour en savoir plus :

www.karincrona.net

Lieu d’exposition

Production Autre

22, rue de Fontenoy – 76600 Le Havre

Horaires d’ouverture

Jeudi et vendredi de 14h à 19h

Le samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h et sur rendez-vous

Marcel Massutti

 » Ambiance ANDINE au cœur de la BOLIVIE « 

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Lieu d’xposition

Pharmacie de la Porte Océane

Charles Maslard

Merci Kodak

Inconnu des jeunes photographes, la Kodachrome évoque un glorieux passé photographique pour les plus de 40 ans.

Mes copains et moi faisions généralement des photos en noir et blanc, parce que ce n’était pas cher, qu’on pouvait faire les développements soi-même et surtout qu’on voulait s’identifier à Jeanloup Sieff ou Ralf Gibson.

De temps en temps, quand le porte monnaie le permettait, j’achetais une Kodachrome livrée avec son sachet hermétique pour l’envoi au laboratoire de développement. Chargée dans dans mon Canon TLB, j’étais assuré d’avoir des couleurs vives presque saturées. Vu le prix dispendieux de la 36 vues, je goûtais mon plaisir à chaque déclenchement, en prenant mon temps pour trouver les sujets et ajuster le cadrage et arrivait malheureusement le moment où mon pouce armait la dernière vue, provoquant le bloquage du levier retenu par la tension du film fixé au fond de la bobine.

La série photographique présentée utilise la technique numérique.

En 1975, les appareils photos étaient modernes et novateurs, ils représentaient le meilleur de la technologie, nous rêvions des Nikon F et Canon F1 exposés dans la vitrine des magasins spécialisés.

Aujourd’hui, c’est encore la même histoire, le numérique a remplacé l’argentique, l’achat dématérialisée a balayé le magasin de quartier.

Mais que ce soit en 1980 ou 2016, la photo est toujours le même médium. Expression, témoignage… l’image supplante une technologie qui n’est qu’au service de notre imaginaire.

Images actuelles et à la fois intemporelles, tout en couleurs exacerbées, avec grain et vignettage, pas toujours très définies suivant le type de matériel utilisé. Smart Phone ou hybride, peu importe, mais l’importance du traitement imprègne mes images d’une teinte de nostalgie. Des fois, ça fait du bien la nostalgie.

Stalingrad-sur-Mer

Quand j’étais petit, j’entendais souvent ma famille de la Manche me dire que j’habitais « Stalingrad-sur-Mer ». Un nom évocateur et peu glorieux dans la bouche de mes cousins de Basse Normandie. Le Havre c’est froid, l’architecture est stalinienne, en plus c’est une ville communiste. C’est sûr que la quiétude de Valognes ou Saint-Sauveur-le-Vicomte détonnait avec ma ville.

Mon oncle Roger appelait la sculpture devant le musée André Malraux « l’œil de Moscou ». Cette sculpture avait un nom, le « Signal », mais personne ou presque ne le savait. C’était un signal !

Les années ont passé, la gouvernance politique s’est inversée, Le Havre s’est transformé et un nouvel urbanisme a émergé en tentant de faire table rase du passé. Comme beaucoup de Havrais, je déambule les week-end au bord de la mer, j’observe, je photographie, je m’amuse à capter ce qui pourrait faire croire que rien n’a vraiment été bouleversé…

Ch Maslard

www.blog.maslard.fr

Lire le récit

Je vous écris de Stalingrad-sur-Mer

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Sites

http://maslard.fr

http://blog.maslard.fr

Lieu d’exposition

LH Concept Store

CHRIS MUNNIA

Cyanotype en Irlande

Bleu Eau Soleil et quelques averses…

Tel un laboratoire ambulant, magie du développement contact assuré, miracle vinaigré.

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En savoir plus :

http://munnia.fr

Lieu d’exposition

La Glacière