CHRISTELLE REMONDIÈRE

Swimming Pool Melancholia 

Bistrot Nomade – du 1 avril au 30 avril.
69 Quai de Southampton, Le Havre

Horaires
mercredi – jeudi – vendredi
à partir de 15h
samedi -dimanche
à partir de 11h

Instagram : http://www.instagram.com/cricrimamasam

Originaire de Toulouse, je me suis installée en Normandie, il y a un peu plus de 3ans. J’enseigne les arts plastiques au collège depuis une dizaine d’années. Mon métier m’a amenée à traverser la France de mutation en mutation (Aude, Eure et Loire, Seine maritime). Titulaire d’un master recherche en arts plastiques, et d’une licence d’histoire des arts et d’archéologie, à l’université de Toulouse Jean Jaurès, ma pratique artistique était variée (peinture, dessin, installation, performance), et portait principalement sur la question de la peau comme interface entre l’intime et l’extime. Je créais alors des installations composées de « peaux en latex » suspendues par du nylon, telles des écorchés. Elles servaient parfois de surfaces de projection, d’écrans, pour des vidéos.

« Swimming Pool Melancolia »

J’ai réalisé cette série en juillet 2021, dans les Cévennes. Cette série, se présente comme une séquence d’images. Il y a donc une intention narrative. La série originale est constituée d’une quarantaine de photographies, réalisées avec un téléphone Samsung galaxy note 10 lite.

Les 10 photographies sélectionnées montre une femme en robe rouge, pieds nus, près d’une piscine. Nous découvrons la série, par un triptyque : la femme est allongée au bord de l’eau, ses cheveux, puis son visage s’enfoncent peu à peu dans le liquide. Les images sont elliptiques et préservent le mystère de la scène. Puis la série ouvre sur sept photographies d’un corps en apesanteur dans un bleu vif et clair. La femme flotte à la surface de la piscine ; son corps immergé se laisse porter par le mouvement de l’eau doucement, comme une danse avec l’élément. Le rouge de sa robe sera comme un signe conducteur tout au long de la narration. Il intensifie la dimension dramatique et

cinématographique de la scène. La série compose un ensemble qui amène à la lenteur et à la contemplation du regard du spectateur.

L’attention se porte sur les jeux d’opacité et de transparence d’un corps en partie immergé, sur les contrastes entre le rouge de la robe et le bleu de l’eau, entre un élément tantôt calme et tantôt bouillonnant.

Les ondulations des vagues, les éclaboussures projetées autour du corps, les gouttes coulant le long du visage donnent une matérialité et une plasticité certaine, à ces photographies. Le travail du cadrage permet de rajouter du dynamisme à l’ensemble, et vient rythmer la narration de la série. Ce « all over » de bleu (terme emprunté à l’action painting des années 50), nous englobe et nous plonge dans l’observation de ce corps gracieux et mystérieux qui se meut dans l’eau.

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