Anna SAVILEPPÄ

GERTRUDE

L’Espace Claude Monet – Ateliers de Sainte-Adresse du 2 avril au 8 avril et du 26 avril au 7 mai
18 Rue Reine Elisabeth, Sainte-Adresse

Horaires
mardi – mercredi – jeudi – vendredi – samedi
14h à 18h


Site : http://www.annasavileppa.com/

Anna Savileppä vit et travaille vit et travaille à Helsinki. Après des études en sciences politique (une maîtrise en sciences sociales, langue et culture française) à l’Université d’Helsinki, elle se forme en arts visuels (photographe, peinture, dessin, arts visuels numériques) à l’Université Aalto / ARTS / formation continue. Elle complète sa formation en photographie par les stages de la photographie en France et par la formation en photographie (Art & Design) à l ́Université de Laponie à Helsinki. Depuis 2021 elle travaille sur le projet « Gertrude », une histoire d’une jeune fille juive en 1942 à Paris. Les arts visuels et la photographie ont aussi été au centre de ses intérêts dans son travail de consultant. Elle utilise des méthodes basées sur les arts visuels (photographie, peinture) dans son travail en ressources humaines (RH), la diversité & l ́inclusion dans son entreprise Diversa Consulting (www. diversa.fi). Ella a travaillé auparavant pour le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Maroc.

GERTRUDE
Le projet photographique, Gertrude est une étude photographique de la réalité qui est venue à Gertrude Monderer, une jeune fille juive pendant l’occupation nazie de la France en 1942, la période la plus dramatique de l’histoire européenne. L’interprétation photographique décrit le moment critique de la vie de Gertrude pendant la grande rafle des Juifs, les 16 et 17 juillet 1942 à Paris. Gertrude Monderer était née le 7 avril 1923 à Vienne. Elle était venue avec sa famille à Paris en 1937 pour vivre chez leur oncle dans un appartement du Marais, 34 rue de Turenne. En juillet 1942 pendant la rafle la police française est venue vers 5 heures du matin à la rue de Turenne pour chercher les familles juives, aussi Gertrude et sa famille. On voyait encore la lune qui se couchait dans l’aube du jour. La rue de Turenne était noire de monde, des familles qui étaient poussées dehors, des petits qui pleuraient, de valises éventrées sur les trottoirs, des bus dans l’attente et des policiers qui criaient. Les premières lueurs du soleil touchaient le visage de Gertrude, quand on faisait la monter dans un bus bondé. Gertrude commençait le voyage tragique, qu’elle n’avait pas la moindre idée. Gertrude était déportée d’abord au Vélodrome d’Hiv, puis au camp d’internement de Drancy, d’où elle était déportée par le convoi numéro 13 à destination d ́ Auschwitz-Birkenau. Elle, à 19 ans, y est décédée le 30 juillet 1942. Après la rafle les gens vidaient les appartements des déportés transportant les meubles, des vêtements, de la vaisselle. Des restes de vie étaient çà et là, des visages des centaines de photographies emportés par les égouts. Le destin de Gertrude était fatal. Son histoire fait partie du passé, mais notre société et nous sommes toujours formés par le passé. Les traces du temps ont toujours une présence en nous, dans notre culture, dans notre environ quotidien. L’histoire de Gertrude est toujours actuelle, surtout maintenant que l’antisémitisme est en hausse partout en Europe. Le destin de Gertrude était individuel, mais il reflète aussi l’histoire des structures socioculturelles et politiques de l’Europe.

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