Voyageur incessant, Fred_H@LH capte l’ombre et la lumière pour fixer un instant invisible ou inattendu. Le temps d’une pause, il témoigne de l’ambiance ou de la poésie d’un reflet ou d’une forme au milieu du tumulte ambiant. Son travail s’articule autour de trois axes : photo de voyage, mise en lumière d’expériences humaines éloignées des regards et performance/installation artistique.
séries “Pas si terne” et “Men at work”
Ces images captent des instantanés de l’industrie pétrolière au grand large. “Pas si terne” propose une exploration graphique des entrailles d’un stockage flottant. “Men at Work” offre une série de portraits des hommes qui y travaillent.
“Le lièvre, la tulipe, le héron, la sauge et l’églantier vous invitent à table, autour d’une fable. Laissez-vous conter la tubéreuse cannibale et le saule amoureux. Fruit défendu, vanité et renard jaloux, les fables de Nicolas Wilmouth vont, capturer des rêves de singe, des navires hollandais, des dentelles de grand-mères.
Des Dadaïstes à La Fontaine en passant par Desnos, la série «Fables» est un conte photographique, à la manière d’un haïku.
La référence aux arts et techniques anciennes est présente à travers l’emploi de plaques de verres albuminées (travaillées par mes soins), et de scènes de table, rappelant les natures mortes hollandaises : point de vue, mises en scène, symbolique des objets… Mais l’emploi d’un fond blanc et la texture des images amène une modernité, une rupture avec la peinture du XVIIe.
Les XIXe et XXe siècles sont également présents, en particulier dans les anciennes techniques d’impressions photographiques : daguerréotype, ferrotypes, collodions…
L’intervention sur l’image et les effets créés par les textures albuminées peuvent évoquer les Pictorialistes, mais ils sont ici matinés d’anachronismes et d’hétéroclismes, le propos restant tout de même de raconter une histoire, un conte, une fable.
La réalisation et l’utilisation de ces plaques albuminées est aussi source d’expérimentations picturales, et de recherches plastiques, renforçant ainsi le lien entre techniques anciennes et nouvelles. Le hasard des multiples réactions chimiques est retravaillé par la numérisation et les logiciels de retouches, permettant de modeler au mieux le rendu des matières et l’effet souhaité.
Quant au Dadaïsme, on le retrouve dans l’emploi d’objets étranges et incongrus, l’absurdité de certains scénarios. La poésie est aussi très présente dans la narration, invitant le spectateur à broder son propre conte à partir de mes tableaux photographiques.
Ce projet fait suite à mon précédent travail, «Still life» : Série de 30 natures mortes produites entre 2011 et 2015, exposées à Paris, Bruxelles, Pékin et La Haye.
La série “Fables” n’a à ce jour jamais été exposée et vient de bénéficier du soutien du FNAGP ( Fondation nationale des arts graphiques et plastiques )
Dans l’obscurité, apparaît sa silhouette. De ses mouvements jaillit la lumière et des chorégraphies endiablées. Pour que la magie opère, il ne faut pas le perturber. C’est comme un rituel sibyllin dont lui seul a le secret. Il anime les éléments et nous ouvre les portes d’un monde caché.
Ma démarche artistique reflète un besoin d’évasion. J’aime me retrouver à l’air libre pour fixer le détail et l’horizon, toujours en quête d’un endroit captivant pour m’adonner à des expérimentations. Je travaille au numérique et j’apprécie utiliser la pose lente. Le temps capture, lisse ou efface les actions. Ces effets m’offrent, en un cadrage, une multitude de solutions.
La mise en oeuvre du projet ‘L’illuminé’, m’a procuré de nombreuses sensations. J’ai sillonné Le Havre et sa région, à la recherche de coins sombres ou à attendre la tombée de la nuit. Me retrouvant souvent seul dans un lieu isolé, un block-haus, un bois, un sentier ou croisant les regards curieux d’un public non avisé, restant perplexe face à mes élucubrations.
Enfin à travers cette série de photos, j’ai voulu créer une atmosphère fantastique, chargée d’émotions…
Lieu d’exposition
Le Chat Bleu 6 Rue du Roi Albert, 76310 Sainte-Adresse 02 35 47 10 24
Noémi Pujol Lauréate de la Villa Medicis Hors les Murs 1994
Je suis allée manger chez ma tante à Graville. Elle avait préparé du museau, des quenelles. Mais je n’avais pas faim. Alors j’ai pris un bouquin, un drôle de livre qui parlait de tout, de rien. Puis je suis partie. J’ai pris le bus, le 2 qui allait à Frileuse. Je suis descendue avant et je me suis assise sur un banc. La nuit commençait à tomber, il pleuvait.
Je pleurais.
Mes plus chers amis étaient morts et je n’avais toujours pas écrit mon texte pour le parcours photographique Are You Experiencing.
Je me suis jusqu’à présent très peu attardée sur le corps, sauf sous forme d’autoportrait. Une photo « Cachez ce sein… » en couleur et présentée dans cette série a été pour moi l’élément déclencheur. Elle m’a donné l’envie d’interroger le corps féminin, de le faire parler au travers d’une gestuelle où la main serait omniprésente.
Ces fragments de corps présentés sous forme de diptyques s’entremêlent, se répondent, s’opposent dans un tourbillon de sentiments oscillant entre l’indécision, la solitude, la sensualité, la tendresse, l’humour….
Devant cette main qui raconte le corps, j’ai déclenché à l’instant précis où elle se pose à fleur de peau et révèle toute la richesse d’une émotion.
Le choix d’un cadrage carré, apporte pour moi un regard plus intimiste et permet au corps de délivrer une vérité émotionnelle, un écho aux forces intérieures de ces femmes qui, mises à nu, nous interpellent dans une rencontre touchante d’individualités.
Lieu d’exposition
La Cave à bières 1 rue des Gobelins, 76600 Le Havre 06 59 34 13 03
Horaires d’ouverture
Dimanche et lundi / 14h30 – 19h du mardi au samedi / 10h – 19h
Jean-Michel Leligny BTS photo à l’Ecole Nationale Louis Lumière
2°20 ou La France par le Milieu
2°20 est la longitude du méridien de Paris. Il traverse la France en son milieu, de Dunkerque jusqu’à la frontière espagnole. Ce méridien était autrefois la référence des navigateurs français, et a servi à la détermination du mètre-étalon. Il a été abandonné comme base de mesure universelle au profit du méridien de Greenwich en 1884. Pour commémorer le nouveau millénaire, il est devenu “Méridienne Verte”.
L’espace d’un été, je suis devenu photographe cycliste, à la rencontre de cette France du milieu. Un voyage de près de 1800 km sur cet axe Nord-Sud pour se confronter à un monde réel, sans fard, en toute simplicité, pour partir à la rencontre d’une France que l’on ne connaît plus, loin des cartes postales et des représentations médiatiques. J’ai choisi de photographier la France ordinaire, la France des petits riens, une France banale, sans à priori.
Pourquoi le vélo ? Il est à la fois l’éloge de la lenteur et un moyen écologique de se déplacer. Si notre société nous oblige à « produire » et à vivre de plus en plus rapidement, jusqu’à la frénésie, les photographies de 2°20 se présentent comme des espaces de pause. Lorsque l’on est sur son vélo, on n’est plus photographe, mais avant tout un voyageur qui ressent dans sa chair, dans ses muscles, le froid, le chaud, la pluie, le vent, le relief, la douleur, l’usure des kilomètres. Il y a une confrontation physique avec la géographie, le relief, le climat… L’effort et la lenteur permettent de porter un regard différent. Ce mode déplacement, non agressif, permet la rencontre. Le cycliste devient vite sujet de curiosité, même si au départ, ce sont toujours les mêmes questions qui surgissent. D’où venez-vous, où allez vous ? Au final, les mêmes que dans la vie : Quel est votre parcours, quels sont vos projets ? Il faut prendre un peu de temps pour échapper à cette vision réductrice de l’être humain, pour découvrir sa richesse par d’autres détours…
L’ensemble du travail est réalisé au moyen format selon un protocole établi. Rouler et photographier chaque jour, quelle que soit l’envie, l’inspiration, comme un travail répétitif, une ascèse. Une seule prise de vue à chaque fois, réalisée sur trépied. Des prises de vue frontales, des personnages photographiés de face, comme s’ils étaient spectateurs du vélo qui passe, sans aucune mise en scène, un peu comme une photo de famille. Les hommes et les femmes dans leur environnement, avec un plan large, beaucoup de vide autour, comme si malgré les facilités de communications, nous étions condamnés à la solitude.
Ce travail est présenté avec les « Unes » du quotidien « Le Monde ». Elles mettent en évidence le décalage entre le monde médiatique, presque virtuel, et le quotidien de cette France ordinaire, pour interroger le spectateur sur ce qu’est réellement notre réalité ?
2°20 a été nomine au prix HSBC et a reçu le prix de la Biennale de Conches en Ouche
Ce travail a fait l’objet d’un livre paru aux éditions de Juillet
Aux confins nord-ouest de la Chine se révèle l’immense province du Xinjiang (littéralement: « nouvelle frontière »), plus rarement appelé Turkestan oriental. Jusqu’à peu, cette région était majoritairement peuplée d’Ouïghours, un peuple turcophone et musulman sunnite; mais également de Kazakhs, Hui, Kirghizes, Mongols, Tadjiks et autres minorités venues d’Asie Centrale.
Les Hans (ethnie chinoise majoritaire), arrivés par millions ces dernières décennies, représentent désormais plus de 40% de la population locale. Les efforts de la Chine, pour étouffer un mouvement séparatiste et siniser ses régions frontalières, ont transformé le Xinjiang en un vaste laboratoire de contrôle social et de surveillance intérieure. Il est presque impossible de se déplacer dans la région sans ressentir le regard implacable des autorités.
Durant un périple qui m’a mené de la mer Caspienne, au Kazakhstan, jusqu’au Pakistan, entre mars et juin 2018, j’ai pu sillonner durant quelques semaines cette vaste province dont on parle encore trop peu aujourd’hui. A la recherche de nouvelles frontières dans les oasis qui ponctuent l’ancienne route de la soie, par-delà les espaces vides et solitaires, j’ai rempli ma mémoire de ces horizons aux visages découverts. Dans les ruelles du vieux Kashgar, au cours d’une partie de Bouzkashi (jeu de « l’attrape chèvre ») ou encore lors d’un mariage traditionnel tadjik, je me suis laissé porter par les différentes expressions en quête d’harmonie… laissant aux lisières des déserts, des steppes et des sommets enneigés de l’Asie centrale, quelques empreintes intimes de peuples en déclin face à une nouvelle révolution culturelle en marche.
http://maximecrozet.wix.com/photography
Lieu d’exposition
La Cymaise 1 rue Montmorency, 76600 Le Havre 06 79 18 75 02
Horaires d’ouverture
Le mercredi de 17h à 20 h Le vendredi de 17h à 20h Le samedi de 17h à 20h
Christine Delory-Momberger Universitaire, essayiste et artiste photographe
EXILS / REMINISCENCES
est la traversée d’une histoire d’exil sur trois générations, de passages de frontières, de revivances d’un passé familial que je n’ai pas vécu mais dont je porte la trace, d’éruptions d’émotions et de la présence d’une violence sourde en lien avec l’Histoire.
Il est question de l’Italie, pays d’origine des migrations familiales, de l’Allemagne et de la France, devenus tout à tour mes trois pays d’exil. Des visages affleurent, des silhouettes se profilent, des paysages apparaissent. L’horloge du temps se glisse dans les images. Je cherche à travers elles le fil qui délierait l’histoire et ouvrirait un passage de lumière aux vivants.
Christelle Lollier-Guillon Diplômée de l ‘école d’Architecture de Normandie
LOCAL GIRLS
Les femmes de sa vie sont à l ‘honneur avec une série de portraits, toutes havraises. Plusieurs femmes proches de son univers intime ont accepté de poser dans des cadres différents au Havre, durant l‘année 2018.
Ces images sont l‘expression de l‘amour qu’elle leur porte. Les ambiances choisies sont représentatives de chacune de ces femmes mettant en avant leur beauté naturelle. Chacune de ces photos pourrait être l‘artiste qui pose et exprime l’intimité, le lien qu‘elle a avec toutes ces femmes. Dans des compositions scénarisées, elle traduit la familiarité qu’elle vit avec elles.
Lieu d’exposition
La Cave à biere 1 rue des Gobelins, 76600 Le Havre 06 59 34 13 03
Horaires d’ouverture
Dimanche et lundi / 14h30 – 19h du mardi au samedi / 10h – 19h
EN ATTENDANT La lumière effleure le visage qui se détourne tandis que le corps cherche un contact apaisant. Evitement d’un regard, absence…
Une chambre plongée dans la pénombre, éclairée par quelques taches de lumière nous plonge dans un état « entre-deux » empreint de flottement, douceur, mélancolie…
Purement fonctionnel ou parure du corps pour se montrer aux autres, le vêtement s’invite en pointillé dans cette série d’images, comme la trace d’une présence, d’une vie.
La robe fleurie bleue, posée sur un lit, semble attendre frissonnante, la chair qui veut bien s’en revêtir.
Un autre effet délicatement brodé en dentelle, un foulard laissé sur une chaise nous apportent les indices visibles d’une présence, ne fut-elle que passagère.
Les fenêtres sont ouvertes sur l’extérieur comme une ouverture sur la vie. D’autres restent closes ou à demi obstruées : Rester, Sortir, Oser le contact….
Lieu d’exposition
La Cave à biere 1 rue des Gobelins, 76600 Le Havre 06 59 34 13 03
Horaires d’ouverture
Dimanche et lundi / 14h30 – 19h du mardi au samedi / 10h – 19h
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