Charles Lefrancq

Charles Lefrancq
Directeur artistique en publicité

Formation
Diplôme école des Beaux-Arts du Havre en 1990

FACIES BELLI
Gueules de guerres
Parmi les photographies qui m’ont le plus impressionnées, il y en a trois qui se démarquent par leurs points communs : le visage blessé et la cause de ses terribles traces, la guerre ; le visage défiguré par l’acide d’une jeune femme afghane, Elie Wiesel dans un camp de concentration et le visage lacéré d’un Hutu, survivant de coups de machette.

Guerres entre les hommes, contre les femmes, pour soi ou contre soi-même, contre le temps.

Guerres de religion, d’appartenance à un groupe, guerres pour se protéger, mais aussi guerre et représentations de celles-ci : les peintures de guerre, les tatouages, les scarifications, les blessures, les hématomes, les brûlures. La liste est longue, que l’on soit guerriers, bourreaux, victimes ou victorieux.

Les visages de guerres ne sont pas toujours issus d’un conflit guerrier, ils peuvent aussi apparaitre à travers d’autres formes ; les tatouages modernes, les maquillages des supporters sportifs, les défigurations artistique (Orlan), La chirurgie esthétique ou réparatrice…

Actuellement le visage peut d’être un vecteur identitaire et communautaire mais par un biais ludique : certaines applications des téléphones permettent de le modifier en le transformant en zombie, en animal, en chimère, en sexe opposé. Mais ce ne sont que des images éphémères de visages. On efface, on recommence et on oublie. Les blessures de toutes les guerres creusent la peau jusqu’à l’âme.

https://www.charleslefrancq.fr/

Lieu d’exposition :

Production Autre
22 rue de Fontenoy, 76600 Le Havre
06 07 48 36 57
www.production-autre.fr

Gallery Plugin

Chuck Walton expose à Santa Barbara

Le photographe Chuck Walton expose du 8 août au 20 septembre ses derniers clichés à  la « Rasminov Gallery » de Santa Barbara en pleine période estivale.

À cette occasion il présentera quelques clichés réalisés au Havre en février 2017, en amont de sa participation au parcours photographique havrais « Are You Experiencing.

pour en savoir plus:
http://chuck-walton.com

Pierre Riou Expose « Mes illuminations ».

Pierre Riou expose au Manoir de Briançon

Criel sur Mer
22 juillet / 6 août

Je ne choisis pas le réel. En revanche, je choisis de quel imaginaire je l’habille…

Drôle d’idée au temps du numérique de sembler vouloir faire un retour en arrière en exposant en Noir et Blanc …ou presque.

La simple idée « d’enregistrement » par l’appareil photographique installe une distance entre le réel et sa représentation, même si ne s’interpose entre eux que l’instrument, « l’objectif » (un comble, l’objectif peut il être subjectif ?).

Je photographie en découpant l’espace, choisissant l’instant, la profondeur du champ, disposant la lumière et ordonnant le sujet.
C’est l’instant magique, le cœur bat plus vite, l’essoufflement gagne, émotion, déclic, la photo est bien une création.
Rien en elle ne nous rapproche du réel, peut être même nous en éloigne-t-elle, il y a une telle part de mon moi intérieur dans ce geste élémentaire d’appui sur ce bouton de déclenchement que la distinction de l’imaginaire et du réel tend à s’abolir.
Déclenchement, si le pinceau du peintre est un acte raisonné, l’acte photographique est une pulsion, un déferlement des sens.
Le peintre remplit son espace, le photographe choisit, découpe et élimine.
Cartier Bresson parle d’acte orgasmique.
Une transposition, une abstraction, pourquoi pas une illumination (hallucination), le réel est bien loin.
Je veux par mes photographies ouvrir les portes à l’illusion, les taches de couleurs (que j’espère signifiantes) ouvrent de nouvelles pistes pour pénétrer au delà du miroir, pour entrer dans une dimension nouvelle, rejoignant de cette façon tous les territoires de nos imaginaires.
Je tente d’apporter cette part d’émotion qui conduit le réel vers le rêve et l’illumination.
En tant que photographe je prends la parole visuellement dans le monde.
…Des ciels gris de cristal. Un bizarre dessin de ponts, ceux-ci droits, ceux-là bouclés, d’autres descendant en obliquant en angles sur les premiers, et ces figures se renouvelant dans les autres circuits éclairés du canal, mais tous tellement longs et légers que les rives, chargées de dômes, s’abaissent et s’amoindrissent. Quelques-uns de ces ponts sont encore chargés de masures. D’autres soutiennent des mâts, des signaux, de frêles parapets. Des accords mineurs se croisent, et filent, des cordes montent des berges. On distingue une veste rouge, peut-être d’autres costumes et des instruments de musique. Sont-ce des airs populaires, des bouts de concerts seigneuriaux, des restants d’hymne publics? L’eau est grise et bleue, large comme un bras de mer. Un rayon blanc, tombant du haut du ciel, anéantit cette comédie.
ARTHUR RIMBAUD LES ILLUMINATIONS.