Nouveau livre de Bernard Plossu

Au début des années soixante-dix, passage à Rome, pendant un hiver froid et pluvieux? aucune photo de bonne, j’avais un grand-angle?! sauf deux ou trois à Pompéi silencieuse et vide sous la pluie merveilleuse… Plus tard, en 1979, ayant enfin compris la force discrète du 50 mm, venant des hauts plateaux de Taos au Nouveau-Mexique ou j’habitais, je retrouve à Rome Claude Nori, et là, c’est le choc visuel : est-ce le fait d’habiter dans le désert qui fait que cette ville me fascine en comparaison?? Disons que les images de l’Ouest américain sont souvent horizontales et que celles des rues de Rome sont souvent verticales?! et que m’imprègne aussi très fortement l’oeuvre romaine de Corot, auquel je pense si souvent là-bas… Corot qui m’a marqué définitivement par sa sobriété. BP »

éditions Filigranes

Jean-Michel Leligny

TENTATION DE DISPARITION

Le nouveau livre du photographe Jean-Michel leligny vient de paraitre

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« Une fois entré dans les montagnes, personne ne rencontre plus personne. Ce n’est là que l’activité totale des montagnes. Il ne reste aucune trace de quelqu’un une fois qu’il est entré dans les montagnes. »                                                                                                          Maître Dogen

J’avais attaqué mon périple, traverser les Pyrénées par la haute route, sans vraiment comprendre le sens de cette phrase du fondateur de l’école Sōtō du bouddhisme zen au Japon, que l’enseignant du dojo avait lu quelques jours avant mon départ, mais je savais qu’elle m’accompagnerait tout au long de ce voyage.
40 jours pour relier la Méditerranée à l’océan Atlantique en autonomie, c’est le temps que je m’étais donné. 40 jours, le temps de la transformation, ou de la disparition. 40 jours, c’est le temps de la traversée du désert par Elie et Moïse, le temps du déluge, le temps de la résurrection.

D’ailleurs j’avais glissé dans mon sac le livre de Christian Bobin, « Ressusciter ». « Quand on voit ce monde on voit l’autre en transparence, comme le filigrane pris dans la trame du papier. » Ses phrases étaient limpides comme l’eau qui dégringolait des montagnes. Il y parlait de son père avec beaucoup d’amour et de bienveillance. « Je me suis penché sur la tombe de mon père et j’ai appuyé ma main sur la pierre froide. Des nuages obscurcissaient le ciel. Le soleil est apparu et il a posé sa main sur la mienne. » Au fil des jours et des nuits, il m’a appris à regarder le mien différemment.
40 jours, la route était longue, et je n’avais rien d’autre à raconter et à photographier que la montagne qui, peu à peu, s’obscurcissait, disparaissait dans une brume épaisse. J’avais l’impression de m’y fondre tel un fantôme.
Je ne suis pas parti avec l’intention de photographier le paysage, ou d’établir une photographie documentaire comme j’avais pu le faire précédemment. Depuis enfant, j’ai toujours adoré tracer des lignes sur des cartes, imaginer ce qui s’y cachait. Mon travail photographique est né ici de la confrontation physique avec les éléments, des sensations avec une nature qui impose l’humilité, pas celle que l’on voit à travers un petit écran. Ces montagnes abruptes, ces vallées très encaissées, sont sans doute parmi les seuls espaces proches que l’homme ne peut conquérir, modeler et façonner à son gré.  Il faut juste s’y glisser avec respect, et rendre compte de la puissance qui s’en dégage, presque s’y soumettre. Et garder à l’esprit que nous sommes issus de cette terre, de ces eaux fracassantes, de ces roches escarpées. Elles étaient là avant nous et seront là après. La nature n’a pas de sentiment, pas de passé, pas d’avenir, elle est juste intensément présente et elle nous a enfanté. Nous sommes en elle, elle est en nous. C’est peut-être là le sens de cette phrase de Maître Dogen.

Toutes les informations sur :
http://www.leligny.fr/
https://www.facebook.com/jeanmichel.leligny

Jeanne Taris

Lauréate du prix Leica Galleries International Portfolio Awards, Jeanne Taris vient de voir son travail sur les Gitans de Perpignan paraitre dans le magazine LFI – Leica Fotografie International.

Jeanne vient aussi d’être invité au Leica Store Kuala Lumpur pour parler de son travail.

Cliché Magali Maricot

Chez les gitans du quartier Saint-Jacques de Perpignan, on ne prend pas les fêtes à la légère – et surtout pas les fêtes de fin d’année. « Pour Nöel et le jour de l’An, c’est tout le quartier qui se met en branle », explique Jeanne Taris, une photographe qui a réussi à se faire accepter dans ce quartier replié sur lui-même, où tout le monde se connaît.

Cela fait maintenant deux ans que la photographe passe la fin du mois de décembre dans ce dédale de ruelles, découvert par hasard en septembre 2016 à l’occasion du festival de photos de Perpignan, Visa pour l’image. « J’avais pris un jeune en BlaBlaCar, qui m’avait parlé de Saint-Jacques en me déconseillant un peu d’y aller, ce qui m’a forcément donner envie de m’y pointer », rembobine la photographe. « J’ai alors commencé par nouer des relations avec des femmes gitanes dans les rues, tout en ayant mon appareil autour du cou – je ne cache jamais pourquoi je suis là », détaille Jeanne. Du coup, plutôt que de passer tout son temps au festival de photojournalisme, la photographe papote dans Saint-Jacques et se fait accepter dans ce quartier pas facile, gangrené par la drogue et la pauvreté.

Trois mois plus tard, pour le Noël cuvée 2016, voyant qu’aucun de ses quatre enfants ne seraient présents, la « payo » (comprendre la non-gitane) fait la route jusqu’à Saint-Jacques et se fait inviter par les habitants du quartier pour clôturer l’année avec eux. « Les fêtes sont très importantes pour les gitans, a pu observer la photographe. C’est notamment un lieu de rencontres pour les jeunes, qui nouent des relations sous le regard protecteur des mères et des grands-mères. Puis cela permet aux gens de se retrouver. »

Jeanne vit alors un Noël à la sauce gitane, où la fête n’est pas fixée dans une maison, mais consiste à déambuler au gré des affinités d’un immeuble à un autre tout au long de la nuit. Alors que les filles ont sorti leur plus belles tenues, les garçons se demandent déjà ce qu’ils porteront au Noël prochain, pendant que les plus petits jouent déjà aux grands sous l’objectif de la photographe, dont nous publions ci-dessous quelques clichés.

Extrait de https://www.vice.com

Perpignan_St Jacques_ Décembre 2016_Noël_ Les jeunes filles ont passé une partie de la journée à se préparer.

Toutes les informations sur
https://www.facebook.com/jeannetarisphoto/
https://jeannetaris.com/fr

La Gare Doisneau

Pourquoi la Gare de Carlux?

L’idée de réhabiliter l’ancienne Gare de Carlux pour en faire une galerie d’exposition dédiée à Robert Doisneau, part de la fameuse photo prise en 1939 devant cette la gare où l’on peut voir sa femme Pierrette Doisneau et trois de ses amis.

Ce photographe humaniste est venu passer ses premiers congés payés dans la Vallée de la Dordogne. Depuis ce temps, il y reviendra régulièrement jusqu’à la fin de sa vie et y prendra de nombreuses photos.

Le projet est lancé en 2015 et après deux années de chantier, la Gare Robert Doisneau à ouvert ses portes aux visiteurs le lundi 30 avril 2018, pour le plus grand bonheur des curieux, amateurs de photographies, promeneurs de la piste cyclable ou touristes de passage.

A visiter si vous allez en Dordogne
https://www.lagare-robertdoisneau.com/index.html

Édition 2019 – c’est terminé !

La 12è édition du parcours photographique havrais, Are You Experiencing s’est achevée samedi 27 avril.

Un grand merci à Antoine Poupel de nous avoir fait confiance, merci à tous les photographes pour la qualité des expositions et la bonne humeur dans laquelle s’est déroulé ce mois de la photographie havraise.

Photographes
Nicolas Wilmouth / Charles Lefrancq /Jean-Michel Leligny / Virgile Laguin / Noemi Pujol / Jéremy Charbaut / Christophe Guérin / Pierre Lenoir-Vaquero Anna Tolila / Bruno Gavard / Richard Canu / Christelle Lollier-Guillon / Chris Munnia / Pierre Gaucher / Jean-Philippe Boiteux / Christine Delory-Momberger / Maxime Crozet / Leny Lefebvre / Nathalie Gent / Philémon Shivar / Marion Brossard / Denis Davoult / Alain Bourdel / Lucie Haguet / Lena Le Doledec / Fred L@H / Yoan Cazoulat / Norbert Hardy / David Hauguel / Ariane-Matthieue Nougoua / Olivier Richard / Charles Maslard / Collectif Insthavre / Collectif étudiants en Photographie

Lieux
La Ville du Havre et Les Jardins Suspendus / La Galerne / ARThotel / La Cave à Bières / LH Concept Store / Créapolis / Le Chat bleu / The Torture Garden / Le Monte-Cristo l’Orange / Archipel / La Cymaise / La Glacière / Le Merle Moqueur / Le Grand Quai / Williamsburg Food & Coffee / L’E.N.S.M / L’A.M.A.C / La Médiathèque Oscar Niémeyer

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Vidéos des événements

La Glacière Inauguration collective

Les Jardins suspendus
Antoine Poupel

La Cymaise

L’ENSM

La Cave à Bières

The Torture Garden

Le Monte Cristo

LH Concept Store

Antoine Poupel

Antoine POUPEL expose SAISONS 5

Texte Anne-Marie SUDRY

Il s’agit d’un travail autour des saisons.

Ce n’est pas la nature et son décorum qu’Antoine Poupel souhaite offrir au regard, mais plutôt ce qu’elle révèle de sensations, de moments d’illuminations et d’émerveillement.

Ses photographies se destinent à entrainer dans un mouvement volontaire des éléments de paysage prélevés ça et là aux quatre coins du monde, dans un rythme singulier, qui s’entremêle jusqu’à aboutir à la « Saison 5 ».

Puisque la nature s’offre à notre regard, nous contient, nous ravit, nous dérange voire nous engloutit, il s’autorise à la revisiter, afin de faire apparaître ce qu’elle mobilise de nos affects. Dans cette atmosphère intimiste, les divers fragments paysagers s’émancipent du connu.

Il invite le visiteur à évoluer dans une création singulière et autonome, qui ravive la libre intelligence du regard, des lumières, des matières, des significations, des perceptions.

Cette installation se situe en adéquation avec la visée de son travail : border, circonscrire l’espace de présentation, loger des « instants de nature » dans une surface, en laissant la place au manque, dans le hors champ.

Ses créations s’inscrivent avec souplesse dans un espace circonscrit. Ainsi l’imaginaire du visiteur peut transgresser les limites du cadre, peut devenir sujet du paysage dans lequel il vagabonde à son gré.

Les mélanges et superpositions de paysages abolissent les frontières géographiques : des instants saisis dans plusieurs pays cohabitent. Le rythme des saisons est aboli, il en écrit sa partition personnelle.

Son travail sur les saisons a donné lieu à la publication en 2014 d’un livre objet «  Un cinquième climat »  avec des textes de Gilbert Lascault, qui écrit :

« Chaque photographie d’Antoine Poupel est un émerveillement furtif, une illumination, une splendeur équivoque, une beauté insaisissable. Celui qui la regarde se trouve, se perd et se reconnaît. Il est fasciné, hypnotisé : il s’égare ; il se fourvoie et se retrouve. Chaque photographie est un instant de l’infini. Elle est un mouvement suspendu.

Contrebandier permanent, Antoine Poupel traverse les frontières des saisons. Il les franchit. Il transgresse les limites ; il les enfreint ; il passe les bornes. Il est un passeur. Il invente un temps hybride qui pervertit le printemps, qui trahit l’été, qui dévoie l’automne, qui débauche l’hiver. Il est un agent double qui trompe l’Occident et l’Orient, le Nord et le Sud. Il est un anti-météorologue, un pseudo-géographe. Il est un voyageur insaisissable. Il est un prestidigitateur ».

L’espace s’ouvre, venant vérifier les propos de Theodor W Adorno, dans son ouvrage Théorie de l’esthétique :
L’art veut tenir la promesse de la nature. Il aimerait se rapprocher de ce qui dans le langage de la nature se ferme aux hommes ».

Lieu d’exposition
Les Jardins Suspendus
84 Rue du Fort, 76620 Le Havre
02 32 74 52 32
Horaires d’ouverture
mercredi10:30–20:00
jeudi10:30–20:00
vendredi10:30–20:00
samedi10:30–20:00
dimanche10:30–20:00
lundi10:30–20:00
mardi10:30–20:00

Collectif BTS Photo

Collectif BTS Photo
Photographes du lycée des Métiers de l’image
Saint-Vincent / Le Havre

Are You Experiencing expose pour la première fois des jeunes étudiants en photographie du lycée des métiers de l’image Saint-Vincent.

Un collectif de la classe de BTS première année a relevé le défi d’accrocher un travail riche et personnel.

Ces jeunes photographes participant au parcours nous présentent leurs univers. Ils ont carte blanche pour nous emporter dans leur monde.

www.stvp.fr

© Anne Bonnafous

© Chloé Verdejo

© Eugénie Léger

© Romain Danton

© Guillaume Talbot

© Léa Bourdais

© Paul Hamelin

Lieu d’exposition
Archipel
41 Rue d’Iéna, 76600 Le Havre
02 35 54 65 46
Horaires d’ouverture

du mardi au vendredi
10h – 12h / 14h – 17h30
Samedi  / 14h – 18h

Collectif Insthavre

Collectif Insthavre

Cette année, la bibliothèque Oscar Niemeyer intègre Are You Experiencing.  Le Collectif InstHavre est invité pour la 12è édition du parcours photographique havrais.  Réunissant des photographes amateurs et professionnels, leur  terrain de jeu est le réseau social Instagram sur lequel ils partagent leurs images da la Cité océane.
A travers des challenges photos, ils encouragent la communauté d’instagrameurs locale à valoriser la Ville du Havre sous toutes ses formes. #lh_contrast, #lh_bnw, #lh_street…, chaque mois un nouvel hastag est dévoilé, tous les photographes 2.0 peuvent participer.

L’exposition est l’occasion de questionner le lien visuel et graphique qui peut être tissé entre plusieurs images dont le seul point commun est le lieu de leur prise de vue : Le Havre.

Le collectif a réalisé un véritable travail de puzzle pour faire communiquer les photographies d’une vingtaine d’instagramers. Celles-ci co-habitent ensemble le temps de la durée de l’exposition, ce qui leur donne un caractère unique.

L’architecture de la Ville du Havre, ses perspectives, ses contrastes, ses courbes deviennent motifs. Ces éléments viennent s’assembler sous nos yeux. Un jeu graphique se met en place, c’est au spectateur de trouver le lien

 

©gatienhze

©dsev76

©bertrand_lefebvre

© Maia_la_glaneuse

© fredfromlh

© mellouiset

© noel_manalili

© smgd.lh

Dévernissage de l’exposition et  BATTLE PHOTOGRAPHIQUE* en présence du collectif InstHavre
Samedi 27 avril à 17h, bibliothèque Oscar Niemeyer

*Le concept s’inspire des joutes entre rappeurs et des matchs d’improvisation théâtrale. A chaque round, les équipes choisissent une image parmi une banque de photos de son cru qu’elle a préalablement sélectionnées. Elle l’« envoie » sur le vidéoprojecteur. Au jury et au public de choisir, en criant et en applaudissant, la photo gagnante entre la proposition initiale d’un groupe et la réponse photographique de l’équipe adverse. Ceci jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une image.

En écho au parcours photographique, les bibliothèques du Havre vous proposent de venir expérimenter de manière ludique de nouveaux procédés photographiques…

Appli’Hour : S’amuser en photo
Mercredi 10 avril, 11h, à partir de 4 ans, bibliothèque Oscar Niemeyer
Atelier d’initiation au Sténopé
De la fabrication de la chambre noire au développement des images obtenue par capture de la lumière, cet atelier permet de s’initier à la technique du sténopé.
Mercredi 10 avril, 14h, à partir de 8 ans, médiathèque Martin Luther King
Vendredi 12 avril, 10h, adulte, médiathèque Martin Luther King
Les bidouilleurs : Photos et effets spéciaux
Vendredi 12 avril, 14h30, à partir de 8 ans, bibliothèque de Caucriauville
Safari-Photo à la bibliothèque
Mercredi 24 avril, 16h, à partir de 6 ans, médiathèque Léopold Sédar Senghor
Sur inscription


Des initiations informatiques pour  apprendre à utiliser les bons outils en photo

Stage PHOTOSHOP – Trucages photo
Du mardi 9 au vendredi 12 avril, de 14h à 17h, dès 16 ans, médiathèque Léopold Sédar Senghor
Partager ses photos sur Instagram
Jeudi 11 avril, 10h, adulte, bibliothèque Oscar Niemeyer
Les applis essentielles en photos
Vendredi 12 avril, 10h, adulte, bibliothèque Oscar Niemeyer
Retoucher ses photos sur Photoshop
Les mardis 19 et 26 mars, 14h, adulte, médiathèque Léopold Sédar Senghor
Transférer ses photos
Mercredi 24 avril, 10h, adulte, bibliothèque Oscar Niemeyer
Sur inscription

http://lireauhavre.fr/fr/contenu-standard/bibliotheque-oscar-niemeyer

Lieu d’exposition
Bibliothèque Oscar Niemeyer
2 Place Niemeyer, 76600 Le Havre
02 35 19 70 00
Horaires d’ouverture
du mardi au dimanche / 10h – 19h

Charles Maslard

Charles Maslard
Photographe –  écrivain

“La ferme du Méja”

“Échoué devant la maison, le vieux Farmall F-240 de mon père ressemble à une sculpture, envahi par les herbes, il est rouillé, les ronces ont trouvé leur chemin. On dirait de l’Art Brut. Avant d’avoir le courage de pénétrer dans la maison, je fais le tour de la ferme à pas retenus, tout est délabré, les murs des bâtiments sont gonflés et les toits s’effondrent. C’est la misère, la décrépitude, ça sent la mort.

Découvrez cette nouvelle sur :

Charles Maslard, le blog

Lieu d’exposition
La Glacière
9 Rue Rollon, 76600 Le Havre
06 80 11 21 04
Horaires d’ouverture
du mardi au jeudi / 17h – 19h
vendredi / 15h – 19h
Samedi  / 14h – 19h
Dimanche  / 14h – 18h