Louise Agay

Louise Agay
Photographe

CENTRAL PARK

Le Havre New-York
Un trait invisible unit Le Havre et New-York. C’est du Havre que serait parti le navire de Verrazano, premier occidental à découvrir la baie. Bien plus tard, c’est du Havre encore qu’appareillent les transatlantiques. Dans leur allure même, Le Havre et New-York ont quelque chose d’indéfinissable en commun, de l’ordre du rétro-futurisme.

En 2017, à l’occasion du 500e anniversaire du Havre, le paquebot Queen Mary 2 devait rouvrir, une unique fois, la ligne Le Havre New-York. Cette série est l’écho lointain de cette expérience.

Les photographies cumulent deux procédés anciens. La prise de vue est réalisée à la chambre noire sans objectif (le sténopé). Le tirage est un palladiotype.

Le résultat offre une représentation lointaine de l’expérience vécue. Il a peu en commun avec la chose vue. Le travail proposé ici offre une vision aussi bien consolatrice que sombre du monde, mis à distance, mais aussi noirci.

Palladium, papier Bergger

Le tirage palladium est un procédé artisanal. Chaque tirage possède donc des caractéristiques uniques.
La solution photosensible est d’abord préparée en mélangeant des sels de palladium à de l’oxalate ferrique. Elle est ensuite étendue sur un papier adapté, ici un papier bergger, sans réserve alcaline, sans acide ni azurants optiques. Une fois la feuille sèche, un négatif de la taille du tirage est placé au contact de la substance et le tout est exposé à la lumière.

Le palladiotype est l’un des procédés de tirage les plus pérennes qui soit. Il ne craint pas la lumière. Incrusté dans le papier, le palladium est inaltérable.

Lieu d’exposition
Archipel
41 Rue d’Iéna, 76600 Le Havre
02 35 54 65 46
Horaires d’ouverture

du mardi au vendredi
10h – 12h / 14h – 17h30
Samedi  / 14h – 18h

Leny Lefebvre

Leny Lefebvre
Photographe – Voyageur

Histoire d’un monde sans Hommes

Photographies réalisées par un homme qui découvre que ses semblables ont tous brusquement disparu. A travers ses excursions photographiques au sein de villes désertes, il souhaite retrouver le sens d’une civilisation devenue muette. Grâce à cet acte de création, le seul espoir qui lui reste, il pense permettre à l’humanité de survivre.

https://www.flickr.com/photos/piphometre/

Lieu d’exposition
Archipel
41 Rue d’Iéna, 76600 Le Havre
02 35 54 65 46
Horaires d’ouverture

du mardi au vendredi
10h – 12h / 14h – 17h30
Samedi  / 14h – 18h

Jérémy Charbaut

Jérémy Charbaut
Né en 1978, est auteur-photographe indépendant depuis 2011
Membre du studio Hans Lucas

“Caire Obscur”

“Le Caire, comme le décor d’un film noir interrompu,
une scène désertée par ses acteurs.

Le silence reprend ses droits et plonge les choses dans l’attente, inquiète, qu’on leur donne vie.

La lumière des néons vient troubler un instant l’atmosphère poussiéreuse d’une ville endormie prête à sombrer dans l’angoissante quiétude de la nuit.

Lieu d’exposition
La Cymaise
1 rue Montmorency, 76600 Le Havre
06 79 18 75 02
Horaires d’ouverture
Le mercredi de 17h à 20h
Le vendredi de 17h à 20h
Le samedi de 17h à 20h

Fred_H@LH

Fred_H@LH

Voyageur incessant, Fred_H@LH capte l’ombre et la lumière pour fixer un instant invisible ou inattendu. Le temps d’une pause, il témoigne de l’ambiance ou de la poésie d’un reflet ou d’une forme au milieu du tumulte ambiant.
Son travail s’articule autour de trois axes : photo de voyage, mise en lumière d’expériences humaines éloignées des regards et performance/installation artistique.

séries “Pas si terne” et “Men at work”

Ces images captent des instantanés de l’industrie pétrolière au grand large.
“Pas si terne” propose une exploration graphique des entrailles d’un stockage flottant.
“Men at Work” offre une série de portraits des hommes qui y travaillent.

Lieu d’exposition
ENSM
10 Quai Frissard, 76600 Le Havre
02 35 47 10 39
Horaires d’ouverture
Du lundi au vendredi / 9h – 18h

Nicolas Wilmouth

Nicolas Wilmouth
Photographe – Plasticien

“Fables”

“Le lièvre, la tulipe, le héron, la sauge et l’églantier vous invitent à table, autour d’une fable. Laissez-vous conter la tubéreuse cannibale et le saule amoureux. Fruit défendu, vanité et renard jaloux, les fables de Nicolas Wilmouth vont, capturer des rêves de singe, des navires hollandais, des dentelles de grand-mères.

Des Dadaïstes à La Fontaine en passant par Desnos, la série «Fables» est un conte photographique, à la manière d’un haïku.

La référence aux arts et techniques anciennes est présente à travers l’emploi de plaques de verres albuminées (travaillées par mes soins), et de scènes de table, rappelant les natures mortes hollandaises : point de vue, mises en scène, symbolique des objets… Mais l’emploi d’un fond blanc et la texture des images amène une modernité, une rupture avec la peinture du XVIIe.

Les XIXe et XXe siècles sont également présents, en particulier dans les anciennes techniques d’impressions photographiques : daguerréotype, ferrotypes, collodions…

L’intervention sur l’image et les effets créés par les textures albuminées peuvent évoquer les Pictorialistes, mais ils sont ici matinés d’anachronismes et d’hétéroclismes, le propos restant tout de même de raconter une histoire, un conte, une fable.

La réalisation et l’utilisation de ces plaques albuminées est aussi source d’expérimentations picturales, et de recherches plastiques, renforçant ainsi le lien entre techniques anciennes et nouvelles. Le hasard des multiples réactions chimiques est retravaillé par la numérisation et les logiciels de retouches, permettant de modeler au mieux le rendu des matières et l’effet souhaité.

Quant au Dadaïsme, on le retrouve dans l’emploi d’objets étranges et incongrus, l’absurdité de certains scénarios. La poésie est aussi très présente dans la narration, invitant le spectateur à broder son propre conte à partir de mes tableaux photographiques.

Ce projet fait suite à mon précédent travail, «Still life» : Série de 30 natures mortes produites entre 2011 et 2015, exposées à Paris, Bruxelles, Pékin et La Haye.

La série “Fables” n’a à ce jour jamais été exposée et vient de bénéficier du soutien du FNAGP ( Fondation nationale des arts graphiques et plastiques )

www.nicolaswilmouth.com

Lieu d’exposition
Créapolis
79 Avenue René Coty, 76600 Le Havre
02 35 22 87 50
Horaires d’ouverture
mercredi09:30–12:00, 14:00–19:00
jeudi09:30–12:00, 14:00–19:00
vendredi09:30–12:00, 14:00–19:00
samedi09:30–12:00, 14:00–18:30
dimancheFermé
lundiFermé
mardi09:30–12:00, 14:00–19:00

Yoan Cazoulat

Yoan Cazoulat
Photographe havrais

‘ L’illuminé ‘

Dans l’obscurité, apparaît sa silhouette.
De ses mouvements jaillit la lumière et des chorégraphies endiablées.
Pour que la magie opère, il ne faut pas le perturber.
C’est comme un rituel sibyllin dont lui seul a le secret.
Il anime les éléments et nous ouvre les portes d’un monde caché.

Ma démarche artistique reflète un besoin d’évasion. J’aime me retrouver à l’air libre pour fixer le détail et l’horizon, toujours en quête d’un endroit captivant pour m’adonner à des expérimentations. Je travaille au numérique et j’apprécie utiliser la pose lente. Le temps capture, lisse ou efface les actions. Ces effets m’offrent, en un cadrage, une multitude de solutions.

La mise en oeuvre du projet ‘L’illuminé’, m’a procuré de nombreuses sensations. J’ai sillonné Le Havre et sa région, à la recherche de coins sombres ou à attendre la tombée de la nuit. Me retrouvant souvent seul dans un lieu isolé, un block-haus, un bois, un sentier ou croisant les regards curieux d’un public non avisé, restant perplexe face à mes élucubrations.

Enfin à travers cette série de photos, j’ai voulu créer une atmosphère fantastique, chargée d’émotions…

Lieu d’exposition
Le Chat Bleu
 6 Rue du Roi Albert, 76310 Sainte-Adresse
02 35 47 10 24
Horaires d’ouverture
mercredi12:00–14:00, 16:00–20:00
jeudi12:00–23:00
vendredi12:00–23:00
samedi12:00–20:30
dimanche16:00–19:00
lundiFermé
mardi12:00–20:00

Noémi Pujol

Noémi Pujol
Lauréate de la Villa Medicis Hors les Murs 1994

Je suis allée manger chez ma tante à Graville.
Elle avait préparé du museau, des quenelles.
Mais je n’avais pas faim.
Alors j’ai pris un bouquin, un drôle de livre qui parlait de tout, de rien.
Puis je suis partie.
J’ai pris le bus, le 2 qui allait à Frileuse.
Je suis descendue avant et je me suis assise sur un banc.
La nuit commençait à tomber, il pleuvait.

Je pleurais.

Mes plus chers amis étaient morts et je n’avais toujours pas écrit mon texte pour le parcours photographique Are You Experiencing.

noemi-pujol.com

Lieu d’exposition
La Glacière
9 Rue Rollon, 76600 Le Havre
06 80 11 21 04
Horaires d’ouverture
du mardi au jeudi / 17h – 19h
vendredi / 15h – 19h
Samedi  / 14h – 19h
Dimanche  / 14h – 18h

Nathalie Gent

Nathalie Gent

Les p’tits bouts de femmes

Je me suis jusqu’à présent très peu attardée sur le corps, sauf sous forme d’autoportrait. Une photo « Cachez ce sein… » en couleur et présentée dans cette série a été pour moi l’élément déclencheur.  Elle m’a donné l’envie d’interroger le corps féminin, de le faire parler au travers d’une gestuelle où la main serait omniprésente.

Ces fragments de corps présentés sous forme de diptyques s’entremêlent, se répondent, s’opposent dans un tourbillon de sentiments oscillant entre l’indécision, la solitude, la sensualité, la tendresse, l’humour….

Devant cette main qui raconte le corps, j’ai déclenché à l’instant précis où elle se pose à fleur de peau et révèle toute la richesse d’une émotion.

Le choix d’un cadrage carré, apporte pour moi un regard plus intimiste et permet au corps de délivrer une vérité émotionnelle, un écho aux forces intérieures de ces femmes qui, mises à nu, nous interpellent dans une rencontre touchante d’individualités.

Lieu d’exposition
La Cave à bières
1 rue des Gobelins, 76600 Le Havre
06 59 34 13 03
Horaires d’ouverture
Dimanche et lundi / 14h30 – 19h
du mardi au samedi / 10h – 19h

Jean-Michel Leligny

Jean-Michel Leligny
BTS photo à l’Ecole Nationale Louis Lumière

2°20 ou La France par le Milieu

2°20 est la longitude du méridien de Paris. Il traverse la France en son milieu, de Dunkerque jusqu’à la frontière espagnole. Ce méridien était autrefois la référence des navigateurs français, et a servi à la détermination du mètre-étalon. Il a été abandonné comme base de mesure universelle au profit du méridien de Greenwich en 1884. Pour commémorer le nouveau millénaire, il est devenu “Méridienne Verte”.

L’espace d’un été, je suis devenu photographe cycliste, à la rencontre de cette France du milieu. Un voyage de près de 1800 km sur cet axe Nord-Sud pour se confronter à un monde réel, sans fard, en toute simplicité, pour partir à la rencontre d’une France que l’on ne connaît plus, loin des cartes postales et des représentations médiatiques. J’ai choisi de photographier la France ordinaire, la France des petits riens, une France banale, sans à priori.

Pourquoi le vélo ? Il est à la fois l’éloge de la lenteur et un moyen écologique de se déplacer. Si notre société nous oblige à « produire » et à vivre de plus en plus rapidement, jusqu’à la frénésie, les photographies de 2°20 se présentent comme des espaces de pause. Lorsque l’on est sur son vélo, on n’est plus photographe, mais avant tout un voyageur qui ressent dans sa chair, dans ses muscles, le froid, le chaud, la pluie, le vent, le relief, la douleur, l’usure des kilomètres. Il y a une confrontation physique avec la géographie, le relief, le climat…  L’effort et la lenteur permettent de porter un regard différent. Ce mode déplacement, non agressif, permet la rencontre. Le cycliste devient vite sujet de curiosité, même si au départ, ce sont toujours les mêmes questions qui surgissent. D’où venez-vous, où allez vous ? Au final, les mêmes que dans la vie : Quel est votre parcours, quels sont vos projets ? Il faut prendre un peu de temps pour échapper à cette vision réductrice de l’être humain, pour découvrir sa richesse par d’autres détours…

L’ensemble du travail est réalisé au moyen format selon un protocole établi. Rouler et photographier chaque jour, quelle que soit l’envie, l’inspiration, comme un travail répétitif, une ascèse. Une seule prise de vue à chaque fois, réalisée sur trépied. Des prises de vue frontales, des personnages photographiés de face, comme s’ils étaient spectateurs du vélo qui passe, sans aucune mise en scène, un peu comme une photo de famille. Les hommes et les femmes dans leur environnement, avec un plan large, beaucoup de vide autour, comme si malgré les facilités de communications, nous étions condamnés à la solitude.

Ce travail est présenté avec les « Unes » du quotidien « Le Monde ». Elles mettent en évidence le décalage entre le monde médiatique, presque virtuel, et le quotidien de cette France ordinaire, pour interroger le spectateur sur ce qu’est réellement notre réalité ?

2°20 a été nomine au prix HSBC et a reçu le prix de la Biennale de Conches en Ouche

Ce travail a fait l’objet d’un livre paru aux éditions de Juillet

www.leligny.fr

Lieu d’exposition
ARThotel
147 Rue Louis Brindeau, 76600 Le Havre
02 35 22 69 44



Horaires d’ouverture
Du lundi au dimanche / 14h – 19h

Maxime Crozet

Maxime Crozet

Xinjiang, identités en sursis

Aux confins nord-ouest de la Chine se révèle l’immense province du Xinjiang (littéralement: « nouvelle frontière »), plus rarement appelé Turkestan oriental.
Jusqu’à peu, cette région était majoritairement peuplée d’Ouïghours, un peuple turcophone et musulman sunnite; mais également de Kazakhs, Hui, Kirghizes, Mongols, Tadjiks et autres minorités venues d’Asie Centrale.

Les Hans (ethnie chinoise majoritaire), arrivés par millions ces dernières décennies, représentent désormais plus de 40% de la population locale. Les efforts de la Chine, pour étouffer un mouvement séparatiste et siniser ses régions frontalières, ont transformé le Xinjiang en un vaste laboratoire de contrôle social et de surveillance intérieure. Il est presque impossible de se déplacer dans la région sans ressentir le regard implacable des autorités.

Durant un périple qui m’a mené de la mer Caspienne, au Kazakhstan, jusqu’au Pakistan, entre mars et juin 2018, j’ai pu sillonner durant quelques semaines cette vaste province dont on parle encore trop peu aujourd’hui. A la recherche de nouvelles frontières dans les oasis qui ponctuent l’ancienne route de la soie, par-delà les espaces vides et solitaires, j’ai rempli ma mémoire de ces horizons aux visages découverts. Dans les ruelles du vieux Kashgar, au cours d’une partie de Bouzkashi (jeu de « l’attrape chèvre ») ou encore lors d’un mariage traditionnel tadjik, je me suis laissé porter par les différentes expressions en quête d’harmonie… laissant aux lisières des déserts, des steppes et des sommets enneigés de l’Asie centrale, quelques empreintes intimes de peuples en déclin face à une nouvelle révolution culturelle en marche.

http://maximecrozet.wix.com/photography
Lieu d’exposition
La Cymaise
1 rue Montmorency, 76600 Le Havre
06 79 18 75 02
Horaires d’ouverture
Le mercredi de 17h à 20 h
Le vendredi de 17h à 20h
Le samedi de 17h à 20h