Charles Lefrancq
Directeur artistique en publicité
Formation
Diplôme école des Beaux-Arts du Havre en 1990
FACIES BELLI
Gueules de guerres
Parmi les photographies qui m’ont le plus impressionnées, il y en a trois qui se démarquent par leurs points communs : le visage blessé et la cause de ses terribles traces, la guerre ; le visage défiguré par l’acide d’une jeune femme afghane, Elie Wiesel dans un camp de concentration et le visage lacéré d’un Hutu, survivant de coups de machette.
Guerres entre les hommes, contre les femmes, pour soi ou contre soi-même, contre le temps.
Guerres de religion, d’appartenance à un groupe, guerres pour se protéger, mais aussi guerre et représentations de celles-ci : les peintures de guerre, les tatouages, les scarifications, les blessures, les hématomes, les brûlures. La liste est longue, que l’on soit guerriers, bourreaux, victimes ou victorieux.
Les visages de guerres ne sont pas toujours issus d’un conflit guerrier, ils peuvent aussi apparaitre à travers d’autres formes ; les tatouages modernes, les maquillages des supporters sportifs, les défigurations artistique (Orlan), La chirurgie esthétique ou réparatrice…
Actuellement le visage peut d’être un vecteur identitaire et communautaire mais par un biais ludique : certaines applications des téléphones permettent de le modifier en le transformant en zombie, en animal, en chimère, en sexe opposé. Mais ce ne sont que des images éphémères de visages. On efface, on recommence et on oublie. Les blessures de toutes les guerres creusent la peau jusqu’à l’âme.
https://www.charleslefrancq.fr/
Lieu d’exposition :
Production Autre
22 rue de Fontenoy, 76600 Le Havre
06 07 48 36 57
www.production-autre.fr