UN CONTE
Espace Claude Monet – du 3 au 15 avril et du 2 au 6 mai
18 Rue Reine Elisabeth, Sainte-Adresse
Horaires
lundi au vendredi 9h00-12h00 et 14h00-18h00
samedi 14h00-17h00
Après un parcours photographique d’auteure de plusieurs années en numérique (Les Secrètes, Re Birth), j’explore depuis maintenant cinq ans les méandres des techniques historiques.
Après Resili O, la série photographique la plus rugueuse qu’il me semble avoir réalisée à ce propos, je présente ici mon dernier projet personnel, aboutissement d’un voyage introspectif réalisé sur une année. Bercée par La Leçon de Piano de Jane Campion, La Belle et la Bête de Jean Cocteau ou les ballades de Loreena McKennitt au coin du feu en forêt de Brocéliande, j’ai écrit ce conte, mon conte, mon histoire.
Onirique, rêveur, silencieux, avoué, chaotique, brûlant, incertain mais lumineux, il s’agit d’un conte qui puise ses racines sur plusieurs décennies dans un passé rêveur mais aussi à une certaine forme de violence.
Il était important pour moi d’être présente sous forme d’autoportraits et d’images de ma fille et de porter ce projet vers l’extérieur, une forme de labyrinthe de Pan, un monde magique qui crée une autre réalité dans un langage inter-générationnel : la photographie est un prolongement de soi avec un dépassement à des situations d’impact ou de douleur.
L’utilisation de la chambre photographique en collodion est un prolongement de moi-même : un processus lent qui se passe à l’intérieur de moi.
La volonté de le réaliser uniquement avec la technique ancienne du collodion humide en ferrotypes était d’y apporter matérialité, lenteur, rêverie palpable d’un support organique et charnel dans une écriture empreinte de symboles mais laissant néanmoins libre cours à l’imagination. La lenteur du temps consacré à cette technique est indissociable du contenu sans cesse construit que l’on souhaite y déposer.