LÉA MURZEAU

MUSE QUI M’AMUSE

Espace Claude Monet – du 3 au 15 avril et du 2 au 6 mai
18 Rue Reine Elisabeth, Sainte-Adresse
Horaires
lundi au vendredi 9h00-12h00 et 14h00-18h00
samedi 14h00-17h00

https://www.instagram.com/lea_murzeau/

J’ai souvent vue mon père et mon grand père le visage à moité caché par un appareil photo. J’ai d’abord voulu faire de la photographie pour être plus proche d’eux et puis j’y ai découvert mon propre être au visage partiel. C’est une passion que j’expérimente en amatrice autodidacte et qui ne me quitte pas depuis mon plus jeune âge. Je la pratique comme une opportuniste de l’instant. J’aime contempler et observer ; le quotidien, mon environnement, les événements, sont mes terrains de jeux favoris pour créer des images et des fragments de souvenirs.

Je vous présente ma sœur, Lucie. Avant de venir m’installer au Havre, nous avons vécus ensemble une année à Nantes. Nous nous sommes rencontrées pour une énième première fois. Elle aime le théâtre, l’attention que l’on lui porte et faire rire. J’aime la photo, l’attention que l’on ne me porte pas et rire. Cela semble évident comme ça, pourtant, nous nous sommes apprivoisées longtemps avant d’avoir une dynamique
de confiance qui nous permettait de partager le meilleur de nous même, ensemble. Ma présence effrénée à vouloir lui tirer le portrait, tout le temps, s’est tout d’abord manifester sur son visage part une mine blasée. Ce n’est qu’au fur et à mesure, plus à l’aise dans sa représentation et se rendant compte du potentiel humoristique, qu’elle en a fait un running gag. J’ai tout naturellement, fait une série de portraits inspirés de nos
différentes références iconographiques dont le sérieux exagéré de l’expression, contrastant avec l’arrière plan très banal, les teintes d’un humour absurde. J’accompagne ces portraits de photos d’elle, cette fois-ci tronquées et zoomées. Elles signifient mon regard subjectif dans notre quotidien. Comme le portrait, je veux contraindre le regard dans un espace choisi sauf que là, je mets en lumière un détail qui
laisse s’exprimer un moment intime. J’aime rendre les compositions des deux styles de photos un peu déroutante. On peux percevoir au premier coup d’œil un dialogue d’opposition entre l’aspect théâtrale des portraits et l’aspect personnel des photos de style ‘vie quotidienne’. C’est au second, un peu plus proche et intéresser, que se dévoile le lien grâce à l’anecdote qu’elles peuvent raconter ensemble ou les associations esthétiques un peu loufoques que cela engendre. ‘Tu es ma muse qui m’amuse !’ est la phrase que je lui disait souvent, avec beaucoup de tendresse et d’amusement, juste après avoir appuyée sur le bouton de mon appareil photo. Je partage donc avec vous l’émouvante excentricité de notre ordinaire ; un hommage à celle qui m’inspire des images d’amour tendres et cocasses de la vie de tout les jours pour en faire des souvenirs forts de tout temps.

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