STÉPHANE SCAILLET

NATURE MORTE

Espace Claude Monet – du 3 au 15 avril et du 2 au 6 mai
18 Rue Reine Elisabeth, Sainte-Adresse
Horaires
lundi au vendredi 9h00-12h00 et 14h00-18h00
samedi 14h00-17h00

Universitaire, ingénieur, chef d’entreprise, père heureux de deux enfants, séparé… mon quotidien est en parfaite concordance avec le cliché de l’homme pressé qui court derrière… je ne sais quoi. La photo est une pratique récente, autodidacte, introspective et solitaire. Une échappatoire au flux ininterrompu.

Attiré par les paysages urbains. De préférence dans les quartiers populaires. De préférence la nuit. De préférence loin des lieux mis en scène pour être montrés. Ce terreau me laisse toute la place pour y projeter mon aspiration à la paix, à la sérénité, au silence. Je me positionne en observateur d’une réalité fantasmée. Fantasmée au point de ne pas y voir la misère, les drames,… la vraie vie. Impossible cependant d’y échapper totalement : parfois elle s’impose tout simplement, parfois elle s’immisce au travers d’un échange, d’une discussion souvent enrichissante. Plus rarement naissent des tensions, de l’incompréhension à la limite de la violence.  Difficile de ne pas sembler suspect… « Qu’est-ce que tu photographies là ? T’es d’la police ? C’est pas Paris ici ! »

En phase avec ma démarche globale, la série « natures mortes » s’appuie sur ma lecture des codes du genre ; des touches de lumière sur une réalité marquée par les stigmates du temps qui passe ; l’usure, des réparations, des dégradations…  Chaque photo est comme un souvenir : une lueur circonscrite de tout contexte par les zones d’ombre, rassurant par sa persistance grâce à un temps arrêté. 

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