HÉLOÏSE BERNS

QUAND VIENT LA NUIT

L’Espace Claude Monet – Ateliers de Sainte-Adresse du 2 avril au 8 avril et du 26 avril au 7 mai
18 Rue Reine Elisabeth, Sainte-Adresse

Horaires
mardi – mercredi – jeudi – vendredi – samedi
14h à 18h

Site : https://www.flickr.com/photos/152628885@N08/albums

Instagram : https://www.instagram.com/heloise_berns/

Je suis diplômée de l’ESA le « 75 » à Bruxelles, section photographie, promo 1990. J’ai vécu 15 années en Pologne et au Maroc et me suis trop longtemps éloignée de la photographie. C’est seulement il y a 10 ans, après quelques difficultés personnelles que le besoin de photographier est réapparu comme une évidence, une nécessité dans ma vie. Photographier, et « me photographier  » m’a permis de réapprendre à m’exprimer, à partager mes émotions. C’est en photographiant que je me suis retrouvée, que j’ai pu véritablement « (re)naitre ». Je dirais de moi que je suis une portraitiste. L’autoportrait, le portrait d’hommes, de femmes, d’enfants, de lieux avec les traces des passages des uns et des autres… Je cherche à capter la fragilité et l’unicité de chaque personne, de chaque lieu, de chaque instant. L’important pour moi est de pouvoir partager une émotion vécue à un moment donné, au gré de mes ballades, de mes rencontres, de mes états d’âme… et ce d’une façon brute, entière, spontanée. Je photographie essentiellement en noir et blanc, que ce soit en numérique, ou en argentique, et je n’utilise pas le flash. Je ne cherche pas la couleur mais plutôt les ombres et les lumières qui donnent à la photo son relief, son mystère, son émotion.

QUAND VIENT LA NUIT
« Quand vient la nuit… Les gens se pressent pour rentrer chez eux, Les rues se vident, Les lumières apparaissent aux fenêtres des immeubles, Les bars se remplissent de (drôles) d’oiseaux… Le crépuscule annonce la nuit, pleine de mystère(s), de dangers et de plaisirs mélangés… La nuit où la féminité peut s’exprimer, où l’amour attend peut-être au détour du palier… La nuit, associée à la moiteur des corps qui s’enlacent pour s’aimer. La nuit qui fait aussi ressurgir les peurs enfantines, la fragilité de l’âme, du coeur, l’instabilité, les blessures enfouies. La nuit, pour se rappeler les êtres aimés, trop tôt partis. Héloïse Berns vous invite à une balade à « l’heure bleue » du crépuscule. Les images de sa série évoquent ce passage mélancolique, à l’orée de la nuit. Ses clichés sont pris sur le vif : des photos instinctives, spontanées, guidées par la nécessité de figer l’émotion du moment et de la transmettre. Une émotion brute saisie au détour d’une balade, d’une rencontre… Une émotion parfois floutée car, dans l’obscurité de la nuit, les éléments se troublent et les contours s’effacent… Héloïse recherche ce manque de lumière, autant qu’elle le fuit. (Il fait remonter les absents et ouvre, parallèlement, un champ des possibles infini). » Caroline du Manoir.

FLORA ELIE

Black Out / Ouagadougou 

Galerie La Cymaise – du 1 avril au 30 avril
1 rue de Montmorency, Le Havre

Horaires
vendredi 17h 19h – samedi 15h – 19h

Instagram : flora.elie
Site : www.floraelie.com

Diplômée en Histoire de l’Art et Valorisation du Patrimoine, j’ai exercé plusieurs métiers avant de se lancer comme photographe freelance à la suite d’un voyage en solo de 8 mois en Asie. Passionnée de voyages, autodidacte, je nourris mon regard photographique de mes expériences, des rencontres sur le terrain et de nombreux workshops. Je travaille dans une démarche à la croisée de la photo documentaire et du voyage, portant une attention particulière aux modes de vie traditionnels ainsi qu’à la spiritualité, offrant dans mon travail photographique un regard ethnographique dans lequel l’esthétisme garde une place d’importance. En témoignant des modes de vie des pays que je visite, je cherche à mettre en lumière les spécificités des cultures dans un monde qui tend à s’uniformiser. Je collabore également avec des compagnies artistiques (arts de rue, cirque et théâtre) en France, au Burkina Faso et en Egypte, ainsi qu’avec des travailleurs sociaux tel que le Samu Social dont j’ai commencé à documenter le travail auprès des enfants des rues au Caire. Après avoir vécu en France, en Italie et en Inde, je réside maintenant entre Le Havre, en France, et Le Caire, en Egypte. J’intègre l’Agence Hans Lucas en novembre 2021. Si je travaille surtout pour des documentaires ou des shooting de compagnies artistiques, mon travail personnel porte en grande partie sur les ambiances de nuit. Lorsque j’arrive au Burkina Faso, c’est la première fois que je foule les terres de l’Afrique de l’Ouest, sans savoir vraiment à quoi m’attendre. Et dès mon arrivée, dès la première nuit passée à Ouagadougou, l’environnement nocturne me fascine. Le quartier où je loge, Gounghin, est pratiquement totalement plongé dans le noir car l’éclairage public est absent. Une atmosphère aux antipodes de nos villes occidentales où l’on parle plutôt de pollution lumineuse. Ici, seuls les phares des voitures, les lumières des quelques échoppes et maquis ici et là, parfois un petit feu en pleine rue où l’on fait bruler des ordures, permettent de distinguer les personnes, ce qui se passe juste à côté ou un peu plus loin. Partout autour de moi des tableaux étranges, mystérieux, apparaissent. La vie se révèle par bribes fugaces, les différentes sources lumineuses amenant instinctivement le regard à balayer la scène, allant d’une lumière à une autre. Cherchant ce qui se cache, scrutant. Des sentiments variés émergent. Car l’atmosphère qui se crée à partir de ce que la nuit nous révèle, nous laisse voir, peut tout aussi bien nous apporter un sentiment de tension, d’électricité, ou même de calme. Pour cela, la nuit est mon terrain de jeu favori car je fais totalement partie de mon environnement, enveloppée dans l’obscurité qui m’entoure. Mes sens, mes sensations, mes peurs aussi, sont plus aiguisés, prêts à sauter à la surface en fonction de l’endroit où je me trouve et de ce que je vois. Ce sont ces moments furtifs, où mon état d’esprit intérieur surgit et où je le fixe par un déclenchement instinctif, viscéral. 

BAPTISTE LEONNE

DIVA

Carré du THV – du 9 avril au 7 mai
Place Jacques Tournant, Le Havre
02 35 19 45 74

Horaires
Tous les jour sauf dimanche et lundi de 12h45 à 18h30
mercredi matin de 9h30 à 11h30

Site : www.baptisteleonne.com

Instagram : baptiste_leonne

« Photographe indépendant autodidacte iI débute sa carrière en tant que musicien et, c’est à l’occasion de ses tournées, qu’il effectue ses premiers clichés. A partir de ce moment-là, son appareil l’accompagne à chaque instant de sa vie. Dans ses clichés, le photographe Baptiste Léonne capture l’intensité et la poésie qui émanent naturellement de la femme. On y voit des portraits de femmes surtout, des regards empreints d’une intense émotion. On retrouve également dans la teinte, la lumière et les décors de peinture sur miroir une esthétique et une douceur d’un autre temps, comme la nostalgie d’une femme qui n’existe plus vraiment. L’artiste trouve dans le corps de la femme la beauté ultime, la plus irrépressible et provocatrice du monde. C’est la nature dans sa forme la plus transcendante. Dans la série « Diva », c’est encore une autre manière d’appréhender la photographie. Il l’aborde comme un peintre. On découvre des femmes différentes, chacune uniques par leur jeux de couleurs, de reflets, et de pigments mais qui se ressemblent au final pour leur grâce et leur beauté. La peinture de ses photographies habille ces femmes et nous offre ainsi un savant mélange de simplicité et de sophistication digne des plus grandes divas. Le miroir est absorbé dans l’œuvre et devient à la fois image et sujet. Il est, dans une écriture infiniment lisible, comme la mise en lumière d’une scène intime, secrète et sacrée sur fond noir. On devine alors que chacun de ses modèles cache encore une part de leur splendeur et de leur féminité troublante. » Véronique Adraï                                                                                         

Maria PASSER

De Kaliningrad à Sakhalin

Galerie La Glacière – du 1 avril au 30 avril
9 rue Rollon, Le Havre

Horaires
jeudi – vendredi – samedi de 14h à 19h

Depuis 1 an, l’équipe Are You est en contact avec Maria Passer afin d’organiser et de produire une grande exposition autour de ses nombreux voyages en Russie.
Personne ne savait à ce moment que des événements dramatiques allaient se produire.
Nous avons décider de maintenir l’exposition, Maria espère même pouvoir trouver une solution pour venir au Havre et parler de son travail photographique.

Maria Passer (27 ans) est née et vit à Moscou. Diplômée en journalisme de l’université d’état, elle a rapidement acquis une expérience professionnelle dans le domaine de la presse.
Dès l’âge de 19 ans, Maria s’est intéressée à l’exploration urbaine en visitant d’anciens sites abandonnés telles que : des usines, des villages désertés, des camps militaires. 
Puis, dans le cadre de son travail, elle a commencé à réaliser des reportages, ce qui lui a permis de capter l’atmosphère des endroits qu’elle découvrait.
Avide de voyages, Maria à sillonné plus de 30 pays et près de la moitié des régions de Russie

Ses photographies sont devenues célèbres après qu’elle ait visité Vorkuta, un centre minier russe moribond. Un certain nombre de ses clichés ont été publiés par The Times,
The Sun, The Daily Mail, CNN et d’autres médias internationnaux. Elle est très active sur les réseaux sociaux.

https://www.instagram.com/ma.passer/

Maria présente en exclusivité en France pour le parcours Are You Experiencing un voyage photographique étonnant. De la ville minière en partie abandonnée de Vorkouta en république des Komis, Maria nous entraine dans un road trip impressionnant montrant les traces de l’URSS dans la Russie d’aujourd’hui. De l’Ural à Znamensk et Sakhalin, à la péninsule de Kola avec un petit détour en Ukraine, dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.

Extrait de l’exposition, le voyage à Vorkouta
En 2019, Maria décide de se rendre en république des Komis, pour faire un reportage sur la ville minière Vorkouta, située au nord du cercle polaire arctique. Avoisinant les -50° l’hiver,  cette région se retrouve couverte de neige et de glace durant les moments les plus froids de la saison. La crise et le chômage ont poussé des milliers de familles à migrer vers d’autres villes. Aujourd’hui, 4 mines, Vorkoutinskaya, Vorgachorskaya, Komsomolskaya et Zapolyarnaya restent en fonctionnement pour une exploitation prévue jusqu’en 2035-2037. Elles emploient environ 6000 personnes. Dans les années 1990 la cité minière comptait plus de 200 000 habitants. Vorkouta est aujourd’hui en partie une ville fantôme. Les imposants blocs d’habitation de l’ère soviétique sont abandonnés, même si le centre reste encore relativement animé. Aux premiers jours de l’hiver,  poussée par le vent, la glace pénètre les maisons, les écoles et commerces abandonnés. Elle vient prendre procession d’un passé non lointain ou la ville vivait au rythme de cette capitale du charbon. À travers l’objectif de Maria Passer, Vorkouta devient une véritable œuvre d’art.

Pour plus d’informations sur Vorkouta, lire l’article de la reporter Estelle Levresse Sur le site Reporterre.net