MAGDÉLEINE FERRU

Quand la neige est cache misère

L’Espace Claude Monet – Ateliers de Sainte-Adresse du 2 avril au 8 avril et du 26 avril au 7 mai
18 Rue Reine Elisabeth, Sainte-Adresse

Horaires
mardi – mercredi – jeudi – vendredi – samedi
14h à 18h

Facebook : https://www.facebook.com/JustMagD/
Site : www.justmagd.com

Magdéleine -JustMagD- est une photographe française, qui choisit de faire ses études de photographie à Montréal. Elle part ensuite explorer le monde. Elle présente « Tokyo dans mon Keitai » à Tokyo en 2009 (sous le patronage de l’ambassade de France) puis montre ses images rapportées dans diverses expositions (Parcours Phot’Aix 2020, La Fontaine Obscure à Arles juillet 2019, Chambre07 2018, Polaroid festival 2018 et 2019, etc…).
Les livres l’attirent de plus en plus, elle se forme au design et à la mise en page et apprend certaines techniques de reliure (reliure copte avec Marjon Mudde, livre sculpture Musée du livre de Mariemont). Elle suit un atelier « Photo de voyage » avec Jacques
Sierpinski (2014), ainsi que des workshops « Album de famille » avec Alain Laboile (2017), « Réaliser une série photographique » avec
Claudine Doury (2018), « Le projet photographique » avec Richard Petit (2019) et « Parcourir et éditer ses photographies » avec Nicolas Havette (2019).

Quand la neige est cache misère
La neige tombe, le vent agite les flocons; le blanc recouvre le paysage, effaçant ainsi toutes traces de la mocheté du monde. C’est bien commode à celui qui ne veut pas voir.
La vie si légère ne tient alors qu’à un souffle.
Le mot « violence » nous vient du latin « violencia » et du latin de « violentus », issu du verbe « vis » (verbe « volere ») signifiant « vouloir », découlant du mot grec « bia » (« βια ») signifiant « la force vitale » ou « la force », « la contrainte ».
Le projet construit un parallèle entre la force des éléments naturels et le rapport de force entre deux personnes. L’énergie perfide de l’humain, associée à l’isolation matérielle, efface toute échappatoire.
La série appelle les notions d’identité et d’altérité dans une liaison intime. Elle invite le visiteur a devenir voyeur : il entre dans l’univers d’un couple ordinaire, à travers des arrêts sur images narratifs, mêlés à des photos plus énigmatiques. Ces séquences d’images créent une atmosphère de troubles, d’incertitude. Confrontation entre espaces extérieurs et territoires domestiques accentue le sentiment d’intime solitude. Colère et paranoia fragilisent les liens qui tissent une relation et mènent jusqu’au point de non retour. Torture morale, moqueries, rabaissement, violence entraînent à la destruction. L’anonymat du couple se veut volontaire. Sans identité propre, les tableaux présentés deviennent des situations auxquelles nous pouvons tous nous rapporter, nourris par un contexte bien réel.

Chris MUNNIA

Nature et Artifice

Le Monte Cristo
 1 quai Southampton, Le Havre

Horaires
Mardi à partir de 11h
Mercredi – jeudi – vendredi – samedi – dimanche
à partir de 10h30

munnia.fr

Cyanotypes & Plaisanteries

2021-22

2 fois 3, les nuages passent
4 plus 1, les moments s’oublient

Long rêve…

9 moins 6, une ombre traverse
Plus ou moins, la paix s’étend
sur la mer qui scintille…

CHRISTELLE REMONDIÈRE

Swimming Pool Melancholia 

Bistrot Nomade – du 1 avril au 30 avril.
69 Quai de Southampton, Le Havre

Horaires
mercredi – jeudi – vendredi
à partir de 15h
samedi -dimanche
à partir de 11h

Instagram : http://www.instagram.com/cricrimamasam

Originaire de Toulouse, je me suis installée en Normandie, il y a un peu plus de 3ans. J’enseigne les arts plastiques au collège depuis une dizaine d’années. Mon métier m’a amenée à traverser la France de mutation en mutation (Aude, Eure et Loire, Seine maritime). Titulaire d’un master recherche en arts plastiques, et d’une licence d’histoire des arts et d’archéologie, à l’université de Toulouse Jean Jaurès, ma pratique artistique était variée (peinture, dessin, installation, performance), et portait principalement sur la question de la peau comme interface entre l’intime et l’extime. Je créais alors des installations composées de « peaux en latex » suspendues par du nylon, telles des écorchés. Elles servaient parfois de surfaces de projection, d’écrans, pour des vidéos.

« Swimming Pool Melancolia »

J’ai réalisé cette série en juillet 2021, dans les Cévennes. Cette série, se présente comme une séquence d’images. Il y a donc une intention narrative. La série originale est constituée d’une quarantaine de photographies, réalisées avec un téléphone Samsung galaxy note 10 lite.

Les 10 photographies sélectionnées montre une femme en robe rouge, pieds nus, près d’une piscine. Nous découvrons la série, par un triptyque : la femme est allongée au bord de l’eau, ses cheveux, puis son visage s’enfoncent peu à peu dans le liquide. Les images sont elliptiques et préservent le mystère de la scène. Puis la série ouvre sur sept photographies d’un corps en apesanteur dans un bleu vif et clair. La femme flotte à la surface de la piscine ; son corps immergé se laisse porter par le mouvement de l’eau doucement, comme une danse avec l’élément. Le rouge de sa robe sera comme un signe conducteur tout au long de la narration. Il intensifie la dimension dramatique et

cinématographique de la scène. La série compose un ensemble qui amène à la lenteur et à la contemplation du regard du spectateur.

L’attention se porte sur les jeux d’opacité et de transparence d’un corps en partie immergé, sur les contrastes entre le rouge de la robe et le bleu de l’eau, entre un élément tantôt calme et tantôt bouillonnant.

Les ondulations des vagues, les éclaboussures projetées autour du corps, les gouttes coulant le long du visage donnent une matérialité et une plasticité certaine, à ces photographies. Le travail du cadrage permet de rajouter du dynamisme à l’ensemble, et vient rythmer la narration de la série. Ce « all over » de bleu (terme emprunté à l’action painting des années 50), nous englobe et nous plonge dans l’observation de ce corps gracieux et mystérieux qui se meut dans l’eau.

ALBAN VAN WASSENHOVE

Mindfullness 

Galerie Agnès Szaboova – du 1 avril au 30 avril.
87 Rue Emile Zola, Le Havre

Horaires
mercredi – jeudi – vendredi – samedi
10h à 12h30 et14h 30 à 19h

dimanche
13h30 à 19h

Site: albanvanwassenhove.com
Instagram: www.instagram.com/albanvanwassenhove
Facebook: www.facebook.com/alban.vanwassenhove 

J’ai 45 ans, je vis et travail à Caen en tant que vidéaste et photographe dans le milieu du spectacle vivant, essentiellement le théâtre et la danse. Après de multiples réalisations de courts métrages ma créativité s’est déplacée vers la photographie, médium qui me convient parfaitement et par lequel je peux exprimer mes thématiques favorites comme l’étrange, l’architecture, la solitude et la spiritualité. Je pratique la photo argentique qui me permet d’explorer des textures, vibrations, imprécisions qui donne plus à ressentir une photo qu’à tenter de l’objectiver. 

Mindfullness – pleine conscience – est une série réalisée au stade nautique Eugène Maës de Caen.

Cette piscine restaurée et modernisée en 2014 est un savant mélange de deux architectures: celle d’aujourd’hui faite de grande baies vitrées modernes laissant passer beaucoup de lumière et celle originelle des années 50 de la reconstruction à la tonalité plus froide et tranchante.

Ce lieu propose ainsi tout un jeu original de formes, de lumières rasantes, et de reflets propices à une invitation à une sorte d’état méditatif et de présence à l’instant, état que j’ai remarqué d’abord chez moi, mais aussi chez les usagers du lieu.

J’ai demandé à des nageurs de participer à ce projet photographique en posant dans des mises en scène mettant en avant ce côté zen et méditatif et tout en explorant les possibilités esthétiques propres au lieu. Cette série a été réalisé en moyen format argentique 6×6. 

NAÏADE PLANTE

EARTH KEEPERS

Galerie Incarnato – du 1 avril au 30 avril.
38 Rue du Maréchal Joffre, Le Havre

Horaires
mercredi – jeudi – vendredi – samedi
de 14h à 19h

Site :  https://naiadeplante.com/

Une enfance bercée et imprégnée par la mer et l’aventure, par le large et l’horizon m’ont surement amené à apprécier le médium de la photographie avec cette envie accrochée au cœur de témoigner de ce qui fait sens pour le meilleur dans un monde complexe et de témoigner de toutes ses beautés ! Contemplative, et admirative de ce que la vie est un miracle ! En 1996, je me forme aux métiers de la photographie au Centre Iris et de l’audiovisuel à la Sorbonne, à Paris. J’obtiens le 1er Prix Rolleiflex et durant sept ans, deviens directrice artistique du Festival Chroniques Nomades Off à Honfleur. En 1998, je sillonne l’Inde pour l’association Aide et Action, et capte le travail des ONG en faveur de la scolarisation des enfants défavorisés. Ces émotions photographiques marquent le début de mon itinéraire professionnel. Commandes Institutionnelles, reportages, mariages, portraits et prises de vues publicitaires enrichissent mon expérience.Après plusieurs années partagées entre l’Inde et la France, en famille et avec passion, je repose mes valises en Normandie.

Un deuxième souffle.

Comme un appel à un nouvel usage du monde.

Une promesse.

Un chant ancestral subtil et brut. 

Sage et doux. 

Comme une symphonie sacrée.

Pour célébrer des retrouvailles. 

Une danse.

Comme un lien. Une fusion.

Un mélange.

Puissant et gracieux.

Doux et vital. 

Un lien renoué.

Avec les origines et le vivant. 

Vers l’infini beauté de l’univers.

A la rencontre.

Dans les racines, retrouver l’humidité fertile. 

Le contact, la source de vie. 

Ses vibrations.

Dans les coeurs, retrouver l’humilité qui enseigne. 

Et réenchanter le monde.

La vie. 

Comme une évidence.

PHILIPPE BRÉARD

Librairie la Galerne – du 1 avril au 30 avril.
48 Rue Victor Hugo, Le Havre

Horaires
du lundi au samedi
10h – 19h

À 9 ans, le gadget de PIF déclenche mon intérêt pour la photo…caser le monde dans un carré me fascine.
Avec le club photo du lycée, certains magazines comme Reporter, Zoom ou Photo, je m’ouvre au monde de l’image. La chance d’être photographe à l’armée sera ma confirmation, open bar au labo photo! j’y fais mes armes!Au cours d’une petite exposition, j’attire l’œil du directeur du service information de la ville du Havre. Service dans lequel je me consacre de toute mon âme, aujourd’hui encore, à photographier cette ville, ses événements, toutes ses « bonnes figures ». Enrichi par ces innombrables rencontres, des «Juin dans la rue » aux « Un Été au Havre », au travers de maintes affiches, magazines et de livres, je me considère aujourd’hui comme un illustrateur. J’ai gardé jusqu’à ce jour un intact ravissement pour cette ville de lumière, si propice à la photographie.


JÉRÉMY CHARBAUT

PARIS TREAT

Chez LILI – du 12 avril au 15 juin.
2 Rue des Etoupières, Le Havre

Horaires
mardi – mercredi – jeudi – vendredi – samedi : 8h30 à 2h
dimanche : 14h à 22h

Site : www.jeremycharbaut.com

Norbert HARDY

Galerie Incarnato – du 1 avril au 30 avril.
38 Rue du Maréchal Joffre, Le Havre

Horaires
mercredi – jeudi – vendredi – samedi
de 14h à 19h

Norbert Hardy, né à Brest en 1959, est Cherbourgeois d’adoption depuis plus de quarante ans. photographe de formation et de métier, il se consacre aujourd’hui à un travail plus personnel avec toujours cette même pratique du noir et blanc argentique. Norbert travaille sur l’accident ou l’aléa photographique.

JORGE DO AMARAL

Galerie La Cymaise – du 1 avril au 30 avril.
1 rue de Montmorency, Le Havre

Horaires
vendredi – samedi
14h à 19h

Il y a des gens sur la plage, la période est indéterminée, on peut être n’importe quand. Leurs pensées se perdent dans le vide accompagnées par le bercement continu du ressac. Que viennent t-ils chercher , des réponses à leurs questions, ou peut être pour s’y perdre sans vouloir y trouver quelque chose,  heureux d’être là, suspendu entre ciel et mer. Et moi je les observe.

ÉRIC GARZENA

Plier le temps

Galerie La Cymaise – du 1 avril au 30 avril
1 rue de Montmorency, Le Havre

Horaires
vendredi – samedi
14h à 19h

Instagram : @eric.garzena

Après un bac A1 et une année de DEUG Philo, mon parcours s’est orienté vers un BTS audiovisuel section Montage. Obtenu en 1997, je me suis finalement dirigé vers le métier d’électricien prise de vue film (éclairagiste), que je pratique depuis 23 ans.

Je suis en conflit avec la notion de temps. Sensation d’être perdu entre plusieurs générations. Décalé de cycle en cycle. J’ai traversé deux révolutions techniques au sein de ma profession. La fin supposée de la pellicule avec l’arrivée du numérique et l’affaiblissement de l’éclairage traditionnel au profit des LED. La production d’image a évolué au gré de ces changements. Un temps elles devaient être propres, sans aspérités. Puis elles sont devenues plus sales, contrastées. Mais elles sont toujours marquées par une époque, un moment de la temporalité. Une trace chronologique. Il fallait suivre ces mouvements pour être synchrone. Pour ne pas se décaler, rester dans le rythme. Je me suis posé une question : Comment gommer, minimiser l’impact temporel sur une image ? Enlever son empreinte ? J’ai entamé mes travaux de recherche par l’utilisation de différents appareils toujours plus anciens. Expérimenté les possibles formats de film proposés par ces caméras. Testé le rendu des optiques d’époque. L’affaiblissement des traitement anti reflet des lentilles. Puis mélangé l’ancien avec le moderne. D’abord avec des films contemporains puis avec des pellicules périmées. Négatifs, inversibles, instantanés. Redécouvrir ces supports, leurs couleurs oubliées, les textures qui les accompagnent. Donner la sensation de toucher avec les yeux. Avec en filigrane l’altération du temps sur ces supports films. Variable non maîtrisable. Comme le vieillissement d’un alcool. Granulosité inattendues, voiles imprévisibles, colorimétrie virée, sensibilité diminuée. Autant de facteurs qui sortent ces images de la temporalité. Sont-ce de vieux clichés ? Des photos récentes faites avec un vieil appareil ? Des photos numériques retouchées à l’extrême ? Des photos ratées ? Brouiller les pistes. Laisser le temps effacer sa propre trace. J’utilise exclusivement deux appareils argentiques panoramiques. L’Hasselblad Xpan, qui produit un négatif de 24×65 sur film 135