Il porte un maillot de bain Elle porte un maillot de bain Il tourne le robinet Elle me regarde Il sourit Elle rit franchement Il lève les yeux au ciel Elle a du mascara Il coule sur le visage Une rivière, noire, immense Elle perle dans la barbe Quelques gouttes de lumière Ils sont ensemble, puis séparés Elles sont ensemble, puis séparées Réunis sous le même verre Le regard figé
Lieu d’exposition La Cave à bières 1 rue des Gobelins, 76600 Le Havre 06 59 34 13 03
Les photos ont toujours été présentes dans la famille, une manière d’immortaliser le temps qui passe, de figer des souvenirs avec de beaux paysages, des moments festifs. Je suis venu à la photographie en 2009, un peu par hasard. Un appareil photo tombe en panne, on recherche des informations sur internet pour en acquérir un nouveau et au fil des forums, on découvre une pratique passionnante, une technique pointue mais accessible. J’avais acheté un « bridge », j’ai vite changé pour un « réflex », plus pointu en termes de réglages, puis pour un « hybride », mêlant les avantages des deux. Il faut toujours un peu de temps pour s’adapter aux appareils, mais aussi pour adapter l’appareil à ma pratique et à mes goûts esthétiques : couleurs, contrastes…
« Superpositions » est un travail
commencé en 2013 presque par hasard. Par un mouvement d’appareil photo lors de
la prise de vue, j’ai constaté qu’il était intéressant de capturer 2 points de
vue dans une seule image.
La Normandie s’est révélée être un terrain de jeu
idéal : les paysages marins, les villes reconstruites ou les zones
industrielles offrant des possibilités de composition infinies. Le résultat
obtenu est troublant, à la fois proche de nous et différent.
Je continue régulièrement cette démarche, en affinant les techniques, les sujets et j’y ai même consacré le projet 365 3 en 2019.
Le geste photographique de Marie Verstraeten se porte sur les espaces qui ont cette capacité de bouleverser les échelles et les relations que l’individu porte à son environnement ; le regard se poste entre les vides et les pleins, cherchant à faire entrer en conversation les ensembles et les détails.
Éminemment sociale, cette photo est l’intention d’une scénographie composée grâce à ce que la phénoménologie accorde aux espaces industriels comme puissance de séduction et aux grands ensembles comme potentiel de fiction dans les interstices de hors-champs.
La démarche consiste à mettre en lumière la part noble des lieux d’expériences urbaines et ontologiques, à révéler la picturalité des lignes et masses où se déclinent le silence et le fantasme de son contraire.
L’ensemble présenté pour ce Parcours photographique conjugue une suite d’observations et de mises à distance qui sont autant de façon d’aborder les formes et couleurs des territoires sur lesquels s’installe le regard.
Lieu d’exposition : La Cymaise, 1 rue Montmorency, Le Havre
C’est en 1976 dans un C.L.E.C (Centre de
Loisir et d’Echanges Culturels) au sein
du Club photo qu’animai mon frère ainé que j’ai appris les bases de la photographie.
J’y ai pratiqué le développement et le tirage sur papier.
Je n’ai pas de genre photographique de
prédilection, j’affectionne la photo de rue, les paysages de bord de mer,
des ports mais aussi tout ce qui touche à l’urbain.
Selon
Joaquim Nabuco, un auteur brésilien, «le plus touchant de tous les mots doit
être le mot portugais saudade (prononcer saoudade). Il exprime le regret de
l’absence, le chagrin des séparations, toute la gamme de la privation des êtres
et des objets aimés. C’est le mot qu’on grave sur les tombes ; le message que
l’on envoie aux parents, aux amis (…) » C’est un souvenir à la fois nostalgique
et doux qui veut exprimer le sentiment de manque.
La saudade est une « tension entre contraires »: d’une
part le sentiment d’un manque, d’autre part l’espoir et le désir de retrouver
ce qui nous manque. L’objet du manque peut être un passé heureux, une personne
ou encore un lieu..
Ce sentiment met en jeu une certaine relation au temps : c’est une manière « d’être présent dans le passé, ou d’être passé dans le présent ».
Lieu d’exposition
La Cymaise 1 rue Montmorency, 76600 Le Havre 06 79 18 75 02
Avant-goût « C’est avec soin qu’elle laissait à quai tout objet pouvant nuire à la contemplation qu’elle était venue vouer au présent. Pour se reconnecter au monde, il lui fallait se débarrasser du superflu : pas d’électronique à bord. Aussi, elle emportait le minimum de nourriture et de boisson, un petit recueil rouge d’Apollinaire et Darwin n’est pas celui qu’on croit de Patrick Tort. Elle ne savait pas bien où le vent la mènerait mais elle devait quitter les Hommes un moment, elle avait été trop longtemps seule dans la ville et au travail. Ici, elle le serait, mais de manière bien différente. Cette solitude serait-elle oppressive ou amicale ? Où est-ce que le vent la guiderait-elle ?
À propos Délibérément sauvages, les photographies de Zak portées par les couleurs du monde, séduisent l’œil et conduisent à cultiver de nouvelles sensibilités à l’égard du vivant. Né en Normandie en 1997, Zakary Beauvois grandit entre mer et campagne, longs cheveux au vent, ongles un peu noircis. L’horizon de l’ouest aura vite raison de lui, il commence à voyager très tôt et rejoint son père, vivant alors sur un voilier au Panamà. La drogue de l’aventure s’immisce dans son sang. Amérique, Europe, Asie, en bateau, en van ou à moto il avale les kilomètres, frénétiquement. La photographie sera pour lui le moyen d’archiver et de pallier aux défauts de la mémoire, d’exprimer et de partager ses émotions. 2019 : overdose. Il assure ne plus vouloir mettre le pied dans un avion. Prises de consciences et renouement avec l’enfance de ses voyages à cheval. Il se retourne vers le sauvage, celui qui borde les villages, le dehors qu’on ne regarde pas. Moins spectaculaire peut être mais au moins aussi fascinant. Retisser des affects, vivre et percevoir : aggrader sa sensibilité. Par un alliage de textes et de photographies, Zakary veut peindre un monde qui se meut et qui renoue au vivant.
Préambule
Petites Solitudes Océaniques est une nouvelle qui aborde, par le texte et l’image, le sujet de l’expérience du Sentiment Océanique. Le Sentiment Océanique est nommé ainsi par Romain Rolland lors d’une correspondance avec Sigmund Freud dans les années 1920. Ce dernier l’a décrit dans son ouvrage Malaise dans la civilisation comme une expérience spirituelle quasi mystique de « sentiment d’union indissoluble avec le grand tout, et d’appartenance à l’universel ». Petites Solitudes Océaniques c’est le jour d’une femme seule en mer visitée par ce sentiment. S’abandonner à vivre peut mener à un état de conscience modifié, où tout contre le monde, dans l’instant présent, la solitude révèle sa vertigineuse richesse.
Julie Aubourg est plasticienne photographe pour le parcours «Are you experiencing 2021» elle vous propose une entrée en matière sur ses recherches autour des fleurs récupérées dans les poubelles de cimetières. Coupées, triées, rangées ou agencées. Elle vous invite dans son univers, une nature en plastique !
Le TETRIS
du 18 mai au 12 juin
PHOTOSYNTHESE Été 2019, Julie Aubourg se voit confier un fond photographique foisonnant d’images de végétation d’un auteur inconnu et composé de plusieurs centaines de tirages argentiques.
Attiré par la pratique de la photographie, j’ai découvert l’argentique et ses procédés durant ma jeunesse. Je me forme d’abord seul au développement et aux tirages d’épreuves, afin de poursuivre mon apprentissage par une formation en audiovisuel. À l’issue de mes études, je travaille durant une vingtaine d’années dans l’industrie du cinéma, en tant que projectionniste. Par ailleurs, je cultive mon goût pour l’écriture par la rédaction de poèmes, nouvelles, pièces de théâtre et romans.
Renouant avec mon outil de prédilection il y a quelques années, je porte cette fois-ci mon intérêt en direction d’appareils photos des années 50 et 60, auxquels j’associe des pellicules argentiques périmées, dans le but de prolonger leur existence tout en questionnant le temps qui passe.
Il y a ce que nous traversons, ce qui s’est construit, ce qui s’efface. Il y a les arbres qui grandissent, les pierres qui s’usent, l’eau qui coule, la mer toujours. Il y a nous, et le temps. Il y a notre ombre qui glisse sur des pavés. Mais des pavés qui durent.
Adepte du Wabi-Sabi, cette philosophie d’origine japonaise qui
consiste à accepter et à reconnaître la beauté dans l’imperfection des choses
qui nous entourent, je crée des images du temps présent de façon qu’elles
paraissent surgir d’une autre époque. Le terme « wabi » évoque
la simplicité, la solitude, le rustique et l’élégance à la fois, celui de
« sabi » la beauté qui a vécu, la mise en valeur de l’âge et de
l’usure, la patine.
Une touche un peu destroy, des rayures aléatoires, du grain, des défauts, des taches inattendues, un ton suranné, mes images ressemblent à des photographies d’un ancien temps, bien qu’elles soient d’aujourd’hui. Je cherche à parler du temps, celui qui passe, celui qui reste, ces choses et ces vivants qui le traversent. Ce détournement permet de solliciter le lecteur, ou le spectateur, à propos de sa propre place, de lui proposer de s’interroger sur sa présence passagère face à la durabilité des choses. En adoptant de vieux appareils photos argentiques et en utilisant des pellicules noir & blanc périmées, je m’insinue dans le questionnement même de ma démarche : dépositaire de ce matériel, je me destine à lui prolonger l’emploi, à lui chercher le défaut et à en créer de supplémentaires, dans le but de me rapprocher délicieusement de l’imparfait.
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